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Lithothérapie: Etymologie, Histoire, Composition, fonctionnement, utilisation

By Dans la tête, index

Lithothérapie: Etymologie, Histoire, Composition, fonctionnement, utilisation

lithotherapie

Étymologie

Le terme de lithothérapie, ou litho-thérapie, est apparu au courant des années 1970. Le mot « lithothérapie » est d’origine grecque.
Le terme « litho » vient du grec ancien « lithos » et signifie « pierre ». Le terme « thérapie » découle lui du grec ancien « therapeia » qui signifie « soigner ». La lithothérapie, c’est donc le fait d’utiliser des « lithos », pierres, pour « therapeia », soigner, ou encore soigner par les pierres.

Histoire

  • Les médecins de l’Égypte antique vont utiliser les vertus des pierres pour soigner leurs patients en leur disposant plusieurs minéraux de façon précise et étudiée sur le corps. Ce sont les premiers à étudier la symbolique des couleurs
  • Plus tard, les connaissances Égyptiennes influenceront grecs et romains qui utiliseront et étudieront eux aussi les cristaux à des fins médicinales.
  • Des civilisations d’Amérique du sud sculptaient des statues en pierres et cristaux et leur reconnaissaient, eux aussi, volontiers des vertus.
  • Les savants Arabes perfectionnent la classification des pierres et poursuivent les travaux des scientifiques de l’Égypte Antique sur le symbolisme des couleurs, tout en profitant des savoirs traditionnels indiens, notamment issus de la philosophie Bouddhiste et Hindouiste autour des chakras
  • Durant le premier millénaire, l’étude des minéraux s’approfondit considérablement que ce soit en Occident, en Asie, en Amérique, en Afrique ou en Australie.
  • Hildegarde de Binguen, religieuse bénédictine, écrit alors de nombreux récits relatant ses expériences en matière de soins par les minéraux.
  • À partir du 17ième siècle, l’Europe redécouvre l’étude des minéraux grâce notamment à des personnages illustres comme  Nicolas Lemery, le médecin de Louis XIV.
  • C’est bien des décennies plus tard, dans les années 1970 que le terme lithothérapie est créé et devient une discipline à part entière.



Composition

Tous les minéraux se classent en plusieurs catégories (les sulfates, les phosphates, oxydes, carbonates… ) Le classement des minéraux a été créé au 18ième siècle. Il est basé sur leur composition chimique. Il y a huit classes suivant la nature de l’anion dominant.

Chaque pierre ou cristal a une composition chimique différente et possède une ou plusieurs macro et oligo-éléments nécessaires à notre organisme ( calcium dans la calcite, fer dans la magnétite, magnésium dans le péridot …)

C’est grâce à leurs compositions complexes et à l’énergie qu’elles contiennent que les pierres soignent (l’agate procure une stabilité intérieure, le jade renforce les reins et la vessie, la labradorite protège les soignants, la turquoise renforce les yeux…)

Principe de fonctionnement

lithotherapie pratique

Certains pensent qu’au contact de la peau, les atomes en mouvements du minéral se mélangent à ceux de notre corps, agissant ainsi aussi bien sur le plan psychique que physique.

Les minéraux possèdent chacun des vertus qui leur sont propres. Ce sont de puissants réservoirs d’énergie. Portés tout au long de la journée, ou disposés sur le corps lors d’un soin, ils libèrent cette énergie curative et permettent ainsi d’améliorer bon nombre de maux

Principe d’utilisation

Une des méthode les plus efficaces est le port quotidien d’une pierre. Beaucoup de femmes la place dans le soutient-gorge , mais vous pouvez aussi l’utiliser en bijoux (bracelet , collier …) Il est recommandé de porter la pierre quotidiennement le plus près possible de la peau et si possible directement en contact avec elle pour en percevoir davantage les bienfaits.

Cette méthode est très efficace sur le plan spirituel et pour les maux physiques récurrents, car l’action est progressive et a un effet en profondeur.

Plus une pierre est grosse, plus son rayonnement est large et celui-ci s’oriente aussi différemment selon la forme de la pierre ou du cristal.

Mais la pierre peut aussi être placée sous l’oreiller, au centre d’une pièce, à l’entrée de votre maison, dans la chambre d’un enfant… Elle diffusera son énergie petit à petit, régulièrement. Par exemple, il est recommandé de placer un quartz rose dans la chambre des enfants pour les apaiser et les aider à trouver le sommeil, un cristal de roche au milieu d’une pièce de vie favorisera des échanges harmonieux entre les membres de la famille …

Une Séance de lithothérapie

Lors de la séance de lithothérapie, la lithothérapeute disposera sur votre corps allongé différents cristaux correspondant à vos chakras.

Chakra signifie « Roue » ou « Vortex » ou encore « Centres d’énergie ». Notre corps est doté de 7 chakras principaux, situés le long de la colonne vertébrale. Lorsque vous avez un problème dans votre vie, le chakra correspondant à la nature de ce problème se trouve altéré et l’énergie ne se diffuse plus correctement, engendrant alors un mal être.

 Les minéraux sont ici utilisés pour aider vos chakras à se rééquilibrer naturellement.

1er chakra : Chakra Racine

chakra de base, Muladhara.
Situation: Base de la colonne vertébrale, le coccyx.
Couleur dominante: Rouge et noir C’est la force de survie. Le lien avec la Terre-Mère. Il permet de combattre, il donne la force de s’imposer, il procure sécurité et bien-être. Lié à la circulation sanguine, jambes, glandes surrénales. Pierres associées ; jaspe rouge, tourmaline noire, cristal fumé, rubis grenat, obsidienne, œil de taureau

2ème chakra :  Chakra Sacré

chakra du sexe, Swadhisthana.
Situation: Entre le pubis et le nombril.
Couleur dominante: Orange
Stimule la créativité physique, artistique et sexuelle. Lié aux reins, vessie, aux intestins, ovaires. Pierres associées ; cornaline, pierre de soleil, topaze impériale, ambre, calcite orange.

3ème chakra :Chakra solaire

Chakra du plexus solaire, Manipura.
Situation: Plexus solaire, abdomen.
Couleur dominante: Jaune
C’est le centre de toutes les énergies. Vous devenez fort, sain et capable de réaliser les choses qui vous tiennent à cœur.
Lié aux voies digestives supérieures, rate, estomac, foie, pancréas. Pierres associées ; jade jaune, citrine, souffre.




4ème chakra : Chakra du coeur, Anahata

Situation: Entre les seins.
Couleur dominante: Vert et rose.
Fonction: Amour, celui que vous pouvez recevoir et celui que vous pouvez donner, favorise la communion d’idées.
Lié au cœur, poumons. Pierres associées : quartz rose, tourmaline verte, émeraude, aventurine verte, moraganite, rhodocrosite.

5ème chakra : Chakra de la gorge

centre de la communication, Vishuddha.
Situation: Sur la gorge, s’étend sur les oreilles.
Couleur dominante: Bleu clair, bleu vert
Fonction: Communication avec les autres (parler et écouter), favorise la clairaudience.
Régit la glande thyroïde, les oreilles, la gorge. Pierres associées ; aigue marine, célestine, calcédoine bleue, turquoise, topaze bleue,calcite bleue.

6ème chakra : Chakra du troisième oeil

chakra du front, chakra du commandement, Ajna.
Situation: Entre les sourcils.
Couleur dominante: Bleu foncé, violet
Fonction: Intuition, équilibre intérieur, favorise la clairvoyance, connaissance de soi ,régit le cerveau, le nez, les yeux, le système nerveux. Pierres associées : sodalite, lapis-lazuli, azurite, saphir bleu.

7ème chakra : Chakra de la couronne

coronnaire, Sahasrara.
Situation: Sommet du crâne.
Couleur dominante: Or, blanc, violet
Fonction: Conscience cosmique, il nous relie au divin.
Lié au corps énergétique, le cerveau, connaissance spirituelle, énergies cosmiques. Pierres associées : améthyste, cristal de roche, quartz laiteux.

Astuce facile:

-Allongez-vous dans un endroit calme, musique douce, bougies et encens si vous le désirez..
-Placez les bras le long du corps. Les mains paume vers le haut.
-Placez une pierre correspondante sur chaque chakra.
-Laissez vous aller, ne pensez à rien sauf aux pierres qui vous réchauffent et vous transmettent leurs énergies.
-Respirez profondément en gonflant votre ventre et soufflez doucement en rentrant le ventre.
-Faites le vide !
-Imaginez l’énergie de chaque pierre pénétrer en vous.
-Dés que vous le sentez, enlevez les pierres du haut vers le bas. Nettoyez les !

Nettoyage, purification et rechargement

L’’énergie de vos pierres va progressivement diminuer ou s’altérer au cours de leur utilisation. Vous allez donc devoir recharger et purifier vos pierres régulièrement.
Il existe plusieurs méthodes comme le nettoyage à l’eau, l’enfouissement dans la terre, la fumigation et le bol chantant.
La plupart des pierres se rechargent ensuite au soleil. Certaines préféreront l’énergie lunaire.

A propos de l’auteur: Jeannette – L’INSTANT SECRET

Après avoir travaillé une dizaine d’années dans le secteur du bien être et de la santé, j’ai décidé de créer cette entreprise afin de réunir toutes mes compétences et les mettre au service des personnes.

Les voyages que j’ai réalisés sont d’ailleurs pour moi une source d’inspiration pour tout ce qui est bien être et minéraux, comme les soins relaxants de Thaïlande, les huiles de beauté du Maroc, les séjours sportifs et détente de Slovénie, les massages au karité d’Afrique, un instant de méditation sur un sommet du Pérou, ou encore les minéraux, pierres et cristaux que l’on peut admirer à peu près partout, comme les pyrites d’Amérique du sud, le jade d’Asie ou encore la jolie serpentine de France. J’en suis devenue passionnée et grâce à mes connaissances, je peux vous proposer aujourd’hui des bijoux en pierres fines certifiées véritables que j’ai moi même contrôlées.

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Thérapie familiale: Définition, Bienfaits, Principes, Pratique, Histoire

By Dans la tête, index

Thérapie familiale: Définition, Bienfaits, Principes, Pratique, Histoire

Définition de la thérapie familiale:

La thérapie familiale est une prise en charge visant à mieux comprendre un individu et le « système » dans lequel il a pu évoluer ou évolue encore. Il s’agit ainsi de ne pas considérer l’individu « seul » face à ses difficultés mais en constante relation avec les autres et replacé dans son contexte afin d’observer les répercussions de ces troubles sur l’environnement familial.

Elle s’inscrit de ce fait dans une approche systémique où la structure familiale peut être observée d’un point de vue externe afin d’en comprendre la dynamique, son organisation, les moyens de communication, les blocages, les fausses croyances, les peurs, les souffrances et dysfonctionnements.




Bienfaits de la thérapie familiale:

La décision de suivre ce genre de thérapie relève de la mise en évidence d’un besoin de situer le patient en souffrance –représentant ici le « symptôme » pour la famille- au cœur d’un réseau complexe (observation des mécanismes mis en place), afin de tendre à un nouvel équilibre au sein d’un système qui cherche à continuer à fonctionner tout en maintenant sa cohésion. Dans cette approche, le patient, désigné comme celui qui « pose problème », peut cependant masquer un dysfonctionnement dans le groupe.

Le problème à résoudre pourrait ainsi être finalement perçu comme une « valeur positive » d’autorégulation de ce système, car pouvant amener à un changement positif.

Principes:

Le thérapeute se doit de s’adapter à l’organisation (mythe, construction de la réalité, modes de relation et de communication) et ne pourra comprendre et intervenir au mieux qu’en mettant de côté ses propres représentations de ce que doit être une famille, organisation et rôle de chacun.

Il définit avec la famille les problèmes et objectifs à atteindre et doit viser à l’émergence d’autres possibilités, compétences et potentiels de fonctionnement, en laissant à cette famille le choix de la solution et en la soutenant dans ses décisions, car toute intervention qui chercherait à forcer un changement pourrait augmenter la rigidité de la structure familiale.

Cette thérapie permet aux patients de parler de leur relation aux autres et à eux-mêmes, de leur place et rôle au cœur de ce système, de mieux en comprendre les enjeux et attentes, ce qui peut permettre de voir les choses différemment, sous un autre angle, de se décentrer et d’apporter plus de souplesse dans l’organisation familiale, dans l’objectif de réduire la souffrance de ses membres.

En pratique:

therapie familiale

Elle permet de mettre en mots les difficultés, de dissiper les malentendus, les incompréhensions et de repartir sur de nouvelles bases si nécessaire.

Le thérapeute est là pour donner des pistes de réflexion, aider à la verbalisation, dissiper les non-dits, améliorer la communication, faire en sorte que chacun trouve sa place au sein du système et ainsi aider au cheminement dans la recherche de solutions propres.

Il se doit ainsi d’être formé afin d’acquérir « la bonne attitude », celle qui permet de ne pas être dans une position d’expert ou de celui qui est supposé savoir, mais qui aide et guide la famille dans la résolution de ses problèmes et vers l’émergence de nouvelles ressources.

Indications:

La thérapie familiale est indiquée lorsqu’un problème devient récurrent, ou même lorsque celui-ci est passager, et va désorganiser le noyau familial. Elle peut aussi être sollicitée lorsque les membres de la famille ont le sentiment de ne plus avoir de solutions ou ne voient plus les solutions possibles.

Elle peut aussi être proposée dans des situations où les dysfonctionnements relationnels deviennent source de souffrance et lorsque le contexte d’apparition de ceux-ci joue un rôle important.

Elle s’applique aussi dans le domaine de la pédopsychiatrie et des troubles chez l’adulte (troubles du comportement, problèmes d’addiction ou autres).




Histoire:

Il existe différents types de thérapie familiale selon le modèle de référence utilisé (thérapie structurale, intergénérationnelle, approche constructiviste ou autre), mais son origine est issue de l’école de Palo Alto (ville en Californie). Cette assemblée de chercheurs et de scientifiques a, par ses travaux, et notamment ceux de P. Watzlawick (spécialiste en sciences humaines), mené à  l’élaboration de la pensée systémique (permet de voir les interrelations plutôt que des relations de cause à effet ainsi que les processus de changement, afin de trouver des solutions qui règlent le problème et non seulement le symptôme), de la thérapie familiale et de la communication interindividuelle (modèle circulaire d’échanges, système d’interactions avec rétroactivité des échanges). Celles-ci ont ensuite évolué au cours des années et permis des champs d’intervention divers pour les thérapeutes.

Références:

Quelques livres :
ALBERNHE K., ALBERNHE, T. (2000). Les thérapies familiales systémiques. Paris: Masson.
AUSLOOS G. (1995). La compétence des familles. Temps, chaos, processus. Toulouse : Eres.
DENIS C., PERRONE L., SAVOUREY M., SOUQUET M. (2012). Courants de la médiation familiale. Lyon : Chronique Sociale.
HELLINGER B., ten HÔVEL, G. (2001). Constellations familiales : Comprendre les mécanismes des pathologies familiales. Gap : Le Souffle d’Or Eds.
LE GOFF J.-F. (2000). L’enfant parent de ses parents : parentification et thérapie familiale. Paris : L’Harmattan Eds.
NEUBURGER R. (2016). Les rituels familiaux : essais de systémique appliquée. Paris : Payot.
NEUBURGER R. (2003). L’autre demande : Psychanalyse et thérapie familiale. Paris : Payot.
NEUBURGER R. (2015). Le mythe familial. Montrouge : ESF Editeur.
PRIEUR N. (2009). Petits règlements de comptes en famille. Paris : Albin Michel.
SAVOUREY-ALEZRA M., BRISSON P. (2008). Re-créer les liens familiaux: Médiation familiale et soutien à la parentalité. Lyon : Chronique Sociale.
WATZLAWICK P. (1996). L’invention de la réalité – contributions au constructivisme. Paris : Seuil.

 

Quelques formations :

¤ Formation à l’intervention systémique et à la thérapie familiale (2 cycles de 2 ans) :
https://www.ipec-formation.fr/nos-formations/formation-longue
¤ Institut de Formation et d’Application des Thérapies de la Communication :
https://www.ifatc.com/
¤ Institut de Formation Systémique Montpellier Bruxelles : « Intervention et Thérapie Familiale Systémique »
http://www.ifsmb.fr/formations.php?formCatID=11&formCatGroup=1
¤ Institut Famille Lille Toulouse :
https://www.institut-famille.com/
¤ CECCOF Formation : « Intervention systémique et thérapie familiale – 1ère et 2ème année »
http://www.ceccof.com/nos-activites/nos-differentes-formations/intervention-systemique-et-therapie-familiale-1ere-et-2eme-annee
¤ Université de Toulouse : « Diplôme d’Université de Thérapies Familiales – Formation proposée sur 3 années universitaires »
http://www.univ-tlse2.fr/accueil/formation-insertion/formation-continue/diplome-d-universite-de-therapies-familiales-444072.kjsp
¤ Association Montpelliéraine de Thérapie Systémique :
http://amonts.fr/formations/
¤ Réseau & Famille : « Une formation à l’approche systémique »
http://www.reseauetfamille.fr/formations/les-formations-longues/

A propos de l’auteur: Emma Raharinandrato – Psychologue

Après une formation en Psychologie du Développement entre Montpellier et Poitiers, j’arrive sur mon premier poste en 2007 dans un centre de rééducation fonctionnelle en qualité de psychologue-neuropsychologue.

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La Psychopratique – Sa définition et son champ d’action

By Dans la tête, index

La Psychopratique – Sa définition et son champ d’action

Définition de la psychopratique

La pyschopratique est à rapprocher de la psychothérapie qui signifie l’accompagnement psychologique d’une personne en souffrance.

Ces termes psychopratique et psychopraticien sont apparus en 2012 suite à la parution d’un décret qui règlemente l’utilisation du terme psychothérapeute. Auparavant, il était libre de droit et pouvait donc être utilisé par n’importe qui, quelque soit ses études ou son parcours. Aujourd‘hui, il est réservé aux personnes ayant validé deux critères :

– avoir un diplôme

  • Soit de niveau doctorat donnant le droit d’exercer la médecine en France
  • Soit  de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.



– suivre une formation en psychopathologie (étude des maladies mentales) qui comporte

  • une formation théorique en psychopathologie clinique de 400 heures minimum,
  • un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois dans des services agréés.

L’objectif de cette loi était de faciliter l’accès à la psychothérapie en validant le cursus de ceux qui s’installent comme tel et ainsi éviter certaines dérives. Cependant, cette loi a mis de côté certains praticiens, autrefois considérés comme psychothérapeutes mais ne remplissant plus les critères aujourd’hui. Ils ont alors décidé de créer la psychopratique afin de proposer une alternative à la psychothérapie.

En pratique

psycho

En effet, aujourd’hui en France, les facultés de psychologie sont quasi exclusivement tournées vers deux courants : la psychanalyse et l’approche comportementale et cognitive. Toutes les autres approches (Gestalt, humaniste, analyse transactionnelle…) ne sont pas enseignées et nécessitent des formations supplémentaires si l’on veut les utiliser comme approche thérapeutique. Ces formations sont souvent dispensées par des organismes privés qui ne sont pas reconnus par l’éducation nationale, et donc ne délivre pas de diplôme. De nombreuses personnes vont se former directement dans ces organismes, sans passer par la faculté pour des raisons variées : ils dispensent une formation souvent plus courte, beaucoup plus focalisée sur le métier d’accompagnement des personnes en souffrance, elles sont donc  souvent plus pratiques et moins théoriques.

Bien entendu, le problème qui se posait sur les psychothérapeutes hier, se pose aujourd’hui sur les psychopraticiens : n’importe qui peut s’installer comme tel et recevoir des patients. Il est donc important de se renseigner sur la personne que l’on souhaite consulter : internet aujourd’hui permet la plupart du temps de connaitre le parcours de la personne, sa vision de l’accompagnement, sa formation ainsi que, parfois, des  avis que d’autres patients ont pu laisser sur sa pratique.

Parce qu’au-delà  d’un diplôme ou d’une formation, c’est une personne que vous rencontrez : ainsi, c’est un métier où l’expérience a une part très importante. Cela signifie plus souvent l’expérience d’un travail sur soi que l’expérience d’épreuves de vie particulières (même si souvent cela va de paire). En effet, il est important de vivre les différentes étapes d’un cheminement personnel pour en accompagner le processus chez quelqu’un d’autre. De plus, ce sont des métiers parfois très difficiles car la souffrance des personnes que l’on reçoit nous touche à chaque fois, et d’autant plus lorsqu’elle peut être proche de situations que nous avons personnellement vécues (ce qui est mystérieusement quasi toujours le cas) : si nous n’avons pas travaillé sur nous, il peut y avoir une grande résonnance émotionnelle qui ne nous permet plus d’accompagner convenablement. Cela peut entrainer aussi une grande souffrance pour le thérapeute et rendre ce métier insoutenable.




Enfin, ce qui, à mon avis, est aussi très important voire le plus important est la relation de confiance qui peut se créer entre le thérapeute et la personne qui vient le consulter. En effet, elle est absolument nécessaire pour laisser tomber les masques et travailler en profondeur sur les souffrances et certaines parties de nous que nous souhaiterions voir disparaitre. Sans cette confiance, le travail ne se fait pas ou alors qu’en surface.

Choisir son thérapeute n’est pas toujours facile et il est parfois nécessaire de faire une ou deux séances avec des personnes différentes pour décider celui ou celle que l’on va laisser nous accompagner dans ce chemin parfois douloureux mais toujours tellement riche de la découverte de soi !

A propos de l’auteur: Aurélie Ingrand

Après avoir travaillé 10 ans en entreprise comme ingénieure, Aurélie Ingrand a cherché à mettre plus de sens et de valeur dans sa vie professionnelle. Elle s’est alors formée à l’institut Cassiopée (www.cassiopee-formation.com) et est devenue sophrologue et thérapeute en relation d’aide (forme de psychothérapie) : elle reçoit ainsi des personnes en difficulté pour les accompagner vers un mieux être en utilisant ces deux types d’approches complémentaires. Son cabinet est situé sur Paris. Elle forme aussi à la relation d’aide d’autres thérapeutes et des personnes en contact avec un public en souffrance.

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aurelie ingrand

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fleurs de bach

Fleurs de Bach – Propriétés, Utilisations, Classifications

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Fleurs de Bach – Propriétés, Utilisations, Classifications

fleurs de bach

Origine des fleurs de Bach

Les fleurs de Bach ont été créées par le docteur Bach dans les années 30. Médecin généraliste anglais, passionné de botanique, il se sentait parfois désemparé devant  certaines souffrances physiques de ses patients qu’il n’arrivait pas à soigner. Il avait identifié que celles-ci venaient souvent d’émotions non digérées qui créaient alors des symptômes dans le corps (ce qu’on nomme maladie psychosomatique).  Il a eu alors l’intuition que les fleurs pouvaient aider dans ce processus. Il a mis à profit ses connaissances botaniques et a utilisé ses patients comme cobayes pour élaborer des élixirs que l’on nomme aujourd’hui les fleurs de Bach.

Ces remèdes naturels étaient et sont toujours fabriqués en laissant macérer au soleil une grande quantité d’eau avec des fleurs cueillies lors de leur floraison maximale, en filtrant ensuite ce mélange pour ne récupérer que le liquide et en le stabilisant avec un peu d’alcool fort (Brandy à l’origine, maintenant on trouve surtout du cognac)




Propriétés des Fleurs de Bach

Ces élixirs permettent d’agir de manière très efficace sur l’ensemble des états émotionnels inconfortables, sans pour autant être des médicaments (chimiquement parlant, il ne s’agit que d’eau et de cognac) : il n’y a donc aucun problème d’interaction avec d’autres traitements et peuvent être auto-administrés sans aucun risque ou effet secondaire. Ainsi, il ne faut pas les confondre avec les huiles essentielles qui sont du concentré de fleurs et qui peuvent avoir des effets indésirables si on ne les utilise pas à bon escient.

Classification des fleurs de Bach

bach flowers

Le docteur Bach a ainsi découvert un système de 38 fleurs qui vont chacune aider à digérer sans la masquer  une émotion particulière.

De manière commune, elles permettent

  • D’éliminer le stress et les tensions
  • De nous libérer de nos peurs, doutes et angoisses
  • De lutter contre les troubles psychiques
  • De  s’affranchir des états d’esprit négatifs
  • De faciliter la communication
  • De transformer les états négatifs en positifs
  • De gérer nos conflits internes et ainsi libérer notre plein potentiel.

Les 38 fleurs sont ensuite classées dans 7 catégories :

  • La première concerne toutes les peurs avec quelques subtilités : si vous avez peur de quelque chose de précis, la muscade sera appropriée, si au contraire vous ressentez de la peur sans connaitre la cause, ce sera plutôt du tremble. Il y aura aussi une fleur spécifique pour la terreur (l’hélianthème)..
  • La deuxième catégorie concerne les doutes et l’incertitude : vous êtes indécis et hésitez entre 2 choses? l’alène pourra vous aider. Si quand vous devez faire un choix, vous devez absolument demander l’avis de tout votre entourage quitte à ce que cela vous mène vers une mauvaise décision, la fleur la plus adaptée sera alors le plumbago.
  • La troisième catégorie va aider les personnes à profiter plus pleinement du moment présent : vous êtes toujours tourné vers le futur : la clématite va vous aider. Au contraire, vous êtes adeptes du « c’était mieux avant » ? vous pouvez prendre du chèvrefeuille.  Celui que je dois utiliser le plus dans le cadre de ma patientèle va aider à se défocaliser d’une idée obsédante : le marronnier blanc
  • La quatrième catégorie concerne les personnes qui se sentent seules avec des subtilités concernant la raison de ce sentiment : vous aimez d’habitude cette solitude que vous cherchez mais en ce moment elle vous pèse : Violette d’eau, vous avez besoin de tellement d’attention que les autres ont tendance à vous fuir : bruyere…
  • La cinquième catégorie va aider les personnes hypersensibles aux influences et aux idées : on y trouve entre autres la centaurée qui va donner de la force intérieure à toutes les personnes qui ne savent pas dire non, le noyer qui aide à conserver la direction que l’on a choisie malgré l’influence des autres…
  • La sixième catégorie concerne les personnes sujettes au découragement et au désespoir : trop de pression, l’orme vous fera du bien ; un choc ancien ou récent, vous pouvez prendre de l’étoile de Bethlehem…
  • Enfin, la 7eme catégorie  regroupe les fleurs qui peuvent aider ceux qui ont des difficultés dans les relations avec les autres : si, par exemple,  vous avez du mal à accepter les visions différentes des vôtres, vous pouvez prendre de la verveine

Le docteur Bach a aussi travaillé sur un remède d’urgence qui regroupe 5 fleurs différentes : le rescue. Celui-ci peut être utilisé à tout moment difficile de la vie de tous les jours : remontée émotionnelle, angoisse liée à un événement, …à avoir toujours à disposition !




Utilisation des fleurs de Bach

remede fleur de bach

A l’instar du créateur de ces élixirs, nous pouvons faire des mélanges de fleurs pour créer un remède spécifique à votre situation, la seule recommandation est de ne pas y mettre plus de 5 types de fleurs afin cela n’amène pas trop d’information en même temps au corps.

En terme de posologie, c’est au plus simple : vous prenez quelques gouttes dans un verre d’eau dès que vous en ressentez le besoin ! et si c’est difficile pour vous de fonctionner ainsi, vous pouvez aussi décider d’en prendre 2-3 gouttes le matin et le soir jusqu’à ce que l’émotion inconfortable soit digérée. En fonction de la situation, cela peut prendre quelques minutes sur une émotion ponctuelle à quelques semaines sur une émotion que vous ressentez en permanence depuis longtemps

Les fleurs de Bach peuvent aussi être administrées aux enfants : soit en version sans alcool, soit directement sur la peau ou dans l’eau du bain. Les animaux aussi sont très réceptifs : quelques gouttes dans une gamelle d’eau (en parallèle d’une autre gamelle d’eau pure pour leur laisser le choix de prendre le remède ou pas) peuvent vraiment les apaiser lors d’événements particuliers

Vous pourrez trouver ces fleurs de Bach dans des pharmacies, dans des magasins spécialisés ou auprès de fabricants sur internet. Vous pouvez aussi consulter des thérapeutes qui travaillent avec ces élixirs : vous pourrez alors avoir un mélange adapté à votre situation.

Références:

Pascale Millier-Boullier (Auteur)
https://www.deva-lesemotions.com/

A propos de l’auteur: Aurélie Ingrand

Après avoir travaillé 10 ans en entreprise comme ingénieure, Aurélie Ingrand a cherché à mettre plus de sens et de valeur dans sa vie professionnelle. Elle s’est alors formée  à l’institut Cassiopée (www.cassiopee-formation.com) et est devenue sophrologue et thérapeute en relation d’aide (forme de psychothérapie) : elle reçoit ainsi des personnes en difficulté pour les accompagner vers un mieux  être en utilisant ces deux types d’approches complémentaires. Son cabinet est situé sur Paris. Elle forme aussi à la relation d’aide d’autres thérapeutes et des personnes  en contact avec un public en souffrance.

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aurelie ingrand

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compas feng shui

Feng Shui: Définition, Principes, En Pratique, Bienfaits

By chez soi, index

Feng Shui: Définition, Principes, En Pratique, Bienfaits

compas feng shui

Définition du Feng Shui

Le terme Feng Shui est souvent traduit par Vent et Eau. Mais ces 2 notions sont tirées d’une citation beaucoup plus complète datant du 3ème ou 4ème siècle après Jésus-Christ (entre 276 et 324) : “Le vent disperse le Qi, l’eau le retient”. L’objet de l’étude d’un lieu n’est donc pas le vent ou l’eau, mais le Qi ! C’est la circulation du Qi, de l’énergie ou des énergies à laquelle va s’intéresser le Feng Shui, sachant que le Qi est véhiculé aussi bien par tout ce qui bouge que par tout ce qui ne bouge pas.

Le Feng Shui yang s’intéresse à l’impact des lieux sur le vivant et pose ainsi la question de l’interaction entre un ou plusieurs individus et le lieu qu’ils habitent.

Plus que millénaire, le Feng Shui est dit “classique” car il s’inscrit dans l’ensemble des 8 disciplines classiques enseignées aux érudits et aux lettrés à la cour des empereurs chinois :

  • la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC)
  • les arts martiaux (Qi gong, Tai Qi)
  • la pharmacopée chinoise (herboristerie)
  • les astrologies solaire et lunaire
  • le Feng Shui (thème astrologique du lieu)
  • l’acupuncture
  • le massage Tuina 
  • la calligraphie



Histoire et Références

Discipline chinoise plurimillénaire, le feng shui classique est issu du taoïsme, mélange de philosophie et de croyances, fondé par Lao Tseu au 6ème siècle savant Jésus-Christ. Les disciplines taoïstes dans la cosmogonie chinoise reposent sur l’harmonie du Yin et du Yang et sur la théorie des 5 éléments.

Elles visent à approcher un niveau d’équilibre le plus important possible – il s’agit de vivre en harmonie avec les lieux comme la clé d’un meilleur bien être

Ayant à l’origine pour objectif d’assurer une longue vie à l’empereur, synonyme de stabilité politique, le Feng Shui s’occupe de la circulation des flux énergétiques de nos espaces de vie. En effet, réguler les énergies dans un lieu permet de vivre longtemps à un moindre coût énergétique. Le feng shui du temps et de l’espace était pratiqué uniquement par les érudits et lettrés au service de l’empereur et les connaissances transmises de maître à disciple durant de longues années d’étude et de pratique.

Interdit par le régime communiste au moment de la révolution chinoise de 1949, les maîtres Feng Shui s’exilent pour pouvoir continuer de pratiquer. Ils se rendent au Japon, au Tibet et en Inde où le Feng Shui prend alors des formes différentes. Certains iront même jusqu’aux Etats Unis, où on retrouve le terme sur la côte ouest des Etats-Unis dans les années 1970. Discipline complexe et difficile à expliquer, sa résonnance “exotique” est récupérée par le mouvement “New Age” qui s’en approprie alors la seule partie visible. L’aspect décoratif permet de proposer une approche nouvelle mais qui, de ce fait, appauvrit la discipline.

Cette vision du Feng Shui a transité jusqu’en Europe et est encore malheureusement largement diffusée aujourd’hui, souvent par facilité commerciale.

Toutefois, le Feng Shui classique chinois permet la transmission des fondements du Feng Shui et l’usage d’une approche authentique de la discipline, c’est à dire la capacité d’évaluer le niveau de synergie entre un lieu et une personne afin de préserver l’énergie de l’individu.

Grands Principes

La pensée chinoise ancestrale pose le postulat qu’aucun lieu n’est neutre, qu’il possède sa propre énergie et qu’il a un impact sur la vie des personnes qui l’occupent. Chaque lieu étant également en interaction permanente avec l’environnement, une analyse Feng Shui inclura toujours l’étude des paysages .

Le Feng Shui va permettre la lecture énergétique d’un lieu afin d’évaluer la quantité et la qualité de Qi et ainsi identifier son potentiel.

Déterminer l’orientation de la construction permet de calculer la carte énergétique du lieu. 24 orientations combinées avec 9 périodes permettent de calculer 216 cartes énergétiques.

Le feng shui classique permet l’aménagement d’un espace selon sa carte énergétique avec pour objet de mettre en adéquation, par le positionnement, la carte énergétique du lieu et les projets de vie des habitants.

En Pratique

Une analyse Feng Shui se fait toujours sur une demande précise du client. En effet, le respect des personnes et des lieux impose de n’intervenir que sur les aspects pointés par les habitants.

Différentes étapes indispensables devront faire partie du déroulement d’une étude complète :

  • Analyse sur site de l’environnement extérieur et intérieur
  • Relevé des directions et orientations
  • Calcul et analyse de la carte énergétique
  • Propositions d’aménagements pour harmoniser et équilibrer les énergies présentes dans le lieu
  • Remise du rapport d’analyse

Bienfaits du Feng Shui

bambou

Particuliers ou professionnels peuvent faire appel à un professionnel du Feng Shui sur des sujets divers :

  • un sentiment d’inconfort chez soi
  • des blocages
  • des difficultés relationnelles dans la famille
  • des changements personnels ou professionnels
  • un projet immobilier (réaménagement, déménagement, vente, …)
  • un enfant qui dort mal ou qui a du mal à étudier
  • des problèmes de santé
  • lors d’une nouvelle installation pour décrocher les premiers clients
  • si le volume de la clientèle est insuffisant
  • si le chiffre d’affaires stagne
  • si les équipes manquent de cohésion
  • lorsque le cadre pour les consultations manque de personnalité



Ce que le Feng Shui pourra apporter :

  • augmenter le bien être au quotidien
  • retrouver de la sérénité en famille
  • accompagner les périodes de changement
  • optimiser leur rénovation, une vente ou un achat immobilier
  • améliorer la santé
  • une meilleure qualité de vie
  • être soutenu dans les démarches commerciales et décrocher les premiers clients
  • développer et fidéliser une clientèle
  • augmenter et asseoir le chiffre d’affaires
  • améliorer la cohésion des équipes
  • offrir aux clients un cadre de consultation harmonieux et à l’image du praticien
  • enrichir une démarche globale de Qualité de Vie au Travail

Mais il ne faut pas négliger les effets induits qui n’apparaissent pas directement et qui pourtant sont les véritables bénéfices du Feng Shui :

  • Remarquer que les lieux sont le reflet de qui ont est
  • Porter un autre regard sur ses comportements
  • Prendre conscience que l’environnement extérieur et intérieur sont agissants
  • Réaliser que les lieux ne sont pas neutres (ils ont leur propre énergie)
  • Prendre conscience qu’il faut être prêt au changement
  • bref, réaliser qu’au fond il s’agit d’une grande remise en question personnelle

A propos de l’auteur: Miryam Berbaum

“J’ai entendu parler pour la première fois du Feng Shui en 2003, lors d’une soirée d’information à laquelle une amie m’avait conviée. A la fois intriguée et intéressée alors que je venais d’acheter ma maison, j’ai beaucoup lu en essayant de démêler la multitude d’informations, parfois contradictoires, que j’ai pu trouver sur le sujet.

N’obtenant pas les réponses à mes questions, j’ai décidé de me former et, après plusieurs stages en Feng Shui et Feng Shui staging, ma rencontre avec Marie-Pierre Dillenseger, expert en analyse des facteurs spatio temporels dans leurs effets inhibiteurs ou accélérateurs, a été l’aboutissement d’un long chemin pour identifier l’essence de cette discipline ancestrale. Son approche du Feng Shui classique chinois, dans la lignée de Joseph Yu, m’a permis d’approfondir l’analyse et la compréhension des énergies qui nous entourent et avec lesquelles nous devons composer harmonieusement.”

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myriam berbaum

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acupression

Acupression – Digitopuncture

By dans le corps, index

Acupression, Digitopuncture: ce qu’il faut savoir

acupression

L’acupression, ou digitopuncture, consiste à stimuler des points précis du corps à l’aide des doigts en vue d’obtenir le soulagement d’une douleur ou d’une affection, à très court ou à long terme. L’effet de cette stimulation peut-être tout à la fois mécanique, physiologique, psychologique et énergétique, ou ne faire intervenir qu’un de ces aspects seulement.

Le terme acupression est généralement rattaché à la Médecine Traditionnelle Chinoise et à sa philosophie de soin, et signifie l’application manuelle des principes de l’acupuncture,

tandis que le terme de digitopuncture est parfois utilisé pour désigner également d’autres techniques manuelles occidentales qui ne prennent pas en compte l’aspect énergétique.




La main comme outil de soin

Si le réflexe de passer notre main sur une zone qui fait mal (sur notre corps ou celui d’un proche) est universellement répandu, la recherche d’une correspondance précise entre les zones de notre anatomie et un effet thérapeutique manuel n’a pas été développée de manière systématique dans toutes les civilisations.

Si l’Asie est aujourd’hui la partie du monde la plus connue pour les pratiques de réflexologie qui y ont été développées, il faut savoir que des pratiques semblables ont existé et perdurent en tous points du monde et sur tous les continents.

De la caresse apaisante, qui stimule des mécanismes analgésiques (i.e. anti-douleur) présents dans notre corps, jusqu’à l’acupression, qui régule les flux énergétiques gouvernant les fonctions vitales, en passant par le massage aux multiples effets mécaniques et psychologiques, il y a tout un cheminement et une infinité de combinaisons.

L’acupression en Orient

La médecine énergétique s’intéresse à la circulation de l’énergie vitale dans l’organisme, matérialisée sous forme de lignes d’énergie (méridiens) qui parcourent le corps. Tout déséquilibre de la circulation de l’énergie dans une zone du corps se manifeste par des symptômes physiques (gonflements, douleurs, raideurs, etc.) et psychiques (désordre des pensées, modifications de l’humeur, obsessions, etc.). Le versant physique n’est jamais séparé du versant spirituel, dans l’observation et la compréhension des maladies comme dans la philosophie de soin.

De nombreuses pratiques énergétiques orientales (Chine, Japon, Viêt-Nam, Inde…) visent à harmoniser les flux d’énergie dans l’organisme par la stimulation de points précis situés sur les méridiens, chaque point ayant une fonction spécifique (tonifiante, dispersante, apaisante…) selon son emplacement.

Bien que la plupart des méridiens portent le nom d’un organe (Foie, Poumon, Rein…) tous les points  d’un méridien n’agissent pas forcément sur cet organe ; de plus, la notion d’organe en médecine orientale traditionnelle n’a presque rien de commun avec celle de la médecine occidentale moderne. Le symbolisme,  les fonctions physiologiques, psychologiques et énergétiques associées en Orient à un organe donné ne sont  pas comparables avec les notions anatomiques et physiologiques de la médecine occidentale moderne.

digitopuncture

La science occidentale peinant à reconnaître l’existence des méridiens, d’autres mécanismes ont été invoqués pour expliquer l’effet des techniques d’acupression : stimulation de la circulation lymphatique ou sanguine, stimulation myo-faciale, décontraction des chaînes musculaires fonctionnelles, anesthésie temporaire par compression, distraction intellectuelle, etc. Néanmoins, ces observations ne permettent pas d’expliquer l’efficacité dans des pathologies très diverses et la précision des résultats obtenus par les méthodes orientales.

Note : L’acupression est une science à part entière qui nécessite un approfondissement et une grande délicatesse dans sa mise en œuvre, il est important d’être conscient de son action lorsqu’on souhaite se soigner soi-même (certains points étant fortement déconseillés aux femmes enceintes, par exemple).

Une séance d’acupression sérieuse requiert un bilan préliminaire approfondi, quelle que soit la méthode orientale (shiatsu japonais, marmathérapie en ayurveda, réflexologie chinoise, nuad boran thaï, dien chan vietnamien, etc.) et doit être intimement adaptée à votre terrain, votre état global actuel et l’ensemble de vos symptômes.




L’idée d’auto-médication rapide pour “les petits maux du quotidien” ne correspond pas à l’esprit oriental.

Ces “petits maux” font partie d’un ensemble d’informations à mettre à jour et à relier pour pouvoir mettre en place une action juste et englobante.

L’acupression n’intervient généralement pas seule dans le traitement d’un déséquilibre, bien que son efficacité la rende très utile en première intention. Elle fait partie d’une approche globale. Dans la pratique traditionnelle, l’acupression est le plus souvent indissociée du massage, de la moxibustion et de conseils en hygiène de la vie et de l’alimentation. La stimulation des points entraîne en effet une réaction de l’organisme, mais il est souvent nécessaire d’harmoniser ses habitudes de vie pour pérenniser les effets du soin et éviter une rechute.

A propos de l’auteur: Emma DUBOS

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Emma Dubos

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Dien Chan: principes, développement, méthodes

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Dien Chan: principes, développement, méthodes

dien chan

Le Dien Chan est une méthode vietnamienne de réflexologie faciale. Elle permet de détecter les déséquilibres de l’organisme par l’observation du visage et de ré-harmoniser les fonctions naturelles par la stimulation de points précis du visage et de la tête. La pression et le massage des points de réflexologie se fait à l’aide d’instruments simples ou des doigts.

Le Dien Chan sert à soulager rapidement les douleurs tout autant qu’à traiter en profondeur les troubles fonctionnels. Cette pratique est reconnue par l’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise de Pékin comme une des thérapies orientales dont les résultats sont les plus rapides de toutes celles connues à ce jour.




Principes fondateurs du Dien Chan

Bien que de découverte relativement récente, le Dien Chan prend sa source aux fondements de la pensée orientale. Pour comprendre l’esprit qui a guidé et guide encore aujourd’hui le développement du Dien Chan, il est nécessaire de s’imprégner d’un principe essentiel, qui est la recherche et l’observation constantes des relations :

Chaque élément (d’un système, d’un organisme) est en relation avec l’ensemble des éléments coexistants. Réciproquement, tout ensemble se reflète dans chacune de ses parties. Il est possible d’agir sur tout ou partie d’un ensemble par action sur toute partie d’un ensemble. La recherche de ces innombrables relations et l’expérimentation prudente de nos pouvoirs sur ces relations demande beaucoup de temps et d’attention, ce qui donne une idée de la richesse des méthodes et des techniques qui restent encore à découvrir.

Dans le domaine de la santé, cette vision a donné naissance aux multiples techniques de réflexologie : plantaire, palmaire, auriculaire, faciale, etc. La projection du corps en partie ou dans sa totalité sur une partie de celui-ci (pieds, mains, visage et tête…) fournit un support à la fois diagnostique et thérapeutique.

Un diagnostic en énergétique orientale (chinoise, coréenne, balinaise, vietnamienne…) ne vise pas à établir l’existence de maladies déterminées et répertoriées, mais à mettre en lumière des déséquilibres énergétiques.

Une méthode thérapeutique ne vise pas à soigner une maladie telle qu’entendue en médecine occidentale,

mais à rééquilibrer les flux énergétiques existants et à stimuler les capacités d’auto-régulation de l’organisme, compris comme une partie d’un ensemble (l’environnement au sens le plus large).

La projection du corps d’une personne peut se faire en totalité sur les plantes de ses pieds réunies, par exemple.

Elle peut être réalisée sur le bras de cette personne, ou son avant-bras, ou sa main. Les rapports de distance et de proportions sont généralement respectés. Concernant le Dien Chan, c’est la projection du corps dans sa totalité ou de certaines de ses parties (tronc, cœur, sphères yin et yang) sur le visage qui nous intéresse.

Développement du Dien Chan

dien chan

La méthode du Dien Chan fut créée au début des années 1980 par le Pr. Bùi Quốc Châu, un acupuncteur vietnamien. Il s’attacha à rechercher les relations pouvant exister entre les zones du visage et les parties de l’organisme. Par ses observations et des expérimentations répétées sur des milliers de patients, le Pr. Châu recensa progressivement plusieurs centaines de points du visage et de la tête dont la stimulation produisait des effets réflexes sur des fonctions précises de l’organisme.

Pour enrichir et approfondir ses connaissances pratiques sur les relations spatiales et fonctionnelles entre ces points et leurs zones d’effets, le Pr. Châu ne négligea aucune source à sa portée, cherchant des éléments utiles aussi bien dans la tradition populaire vietnamienne que dans la linguistique, dans les fondements théoriques de plusieurs philosophies orientales, du I Ching au Confucianisme en passant par le Taoïsme, ainsi que dans les savoirs ancestraux et modernes de la médecine chinoise.

Au bout de quelques années de recoupements, associations et déductions, il dessina une 30aine de schémas de réflexion, cartes de réflexologie envisageant sous différents aspects les relations des organes et des zones du visage.

Ces schémas de réflexion constituent la base de la pratique du Dien Chan.




La réflexologie sans aiguilles

Assez rapidement, le Pr. Bùi Quốc Châu abandonna l’usage des aiguilles d’acupuncture au profit d’une panoplie d’instruments simples qu’il inventa, afin que sa pratique soit accessible à toute personne désirant se soigner elle-même. La méthode initialement appelée Dien Cham (cham = aiguilles) fut alors rebaptisée Dien Chan.

Les outils du Dien Chan prennent la forme de petites boules à picots, de brosses ou de peignes à dents espacées et arrondies, de petits marteaux ou encore de rouleaux. Ils peuvent être faits de laiton, de cuivre, de corne ou encore de pierre. Leur conformation et leur matière détermine leur effet Yin ou Yang. Initialement il pouvait s’agir d’outils du quotidien (peigne, cuillère, manche de couteau…)

La pratique du traitement ou de l’auto-traitement en Dien Chan nécessite la connaissance des principes de la médecine énergétique vietnamienne, qui permet de guider l’utilisateur dans sa compréhension des schémas de réflexion et dans son choix des instruments. Selon l’affection, le terrain de la personne et les relations énergétiques des organes et des fonctions, le ou les points choisis seront stimulés par friction, tapotement ou roulement avec un outil à effet Yin (apaisant, dispersant, rafraîchissant, hydratant) ou Yang (tonifiant, canalisant, échauffant, asséchant).

Certains experts utilisent aussi avec de très bons résultats des bâtons de moxa (sorte de cigare d’herbes médicinales, de l’armoise en général, qui sert à chauffer précisément la peau pour stimuler thermiquement les points).

En complément de la stimulation instrumentale, un massage de certaines zones est souvent effectué à la main, par le praticien ou le receveur lui-même.

Les séances de Dien Chan sont douces, de courte durée, ne blessent jamais la peau et ne laissent pas de marque.

A noter que le Dien Chan a été aussi adapté avec succès au soin des animaux.

Une méthode d’avenir

Le Dien Chan est une méthode extrêmement précise et adaptative, les premiers effets bénéfiques devant être immédiats.

En cas d’absence d’amélioration instantanée, une remise en question des relations établies entre les symptômes doit être effectuée afin de trouver le protocole efficace. Cet effort de ré-interprétation, d’imagination et d’observation « avec un esprit neuf » est renouvelé jusqu’à obtenir le soulagement, dès la première séance. Les séances suivantes auront pour but de consolider les bénéfices obtenus, par régulation des fonctions associées à l’origine du trouble.

Le corpus originel n’est pas figé ; en plus des points et des zones réflexes qui figurent dans les schémas, il est toujours possible de prolonger sa réflexion en se basant sur les théories du Dien Chan pour découvrir d’autres points et d’autres zones réflexes. Il est recommandé de faire usage de son imagination et de son sens de l’observation pour déduire d’autres relations réflexologiques avec d’autres organes. Ces relations sont beaucoup plus nombreuses qu’il n’y paraît.

Le Pr. Châu a formé lui-même ses premiers disciples, et développé avec eux ’un programme en adéquation avec son esprit de soin, adapté aux Européens. Les techniques, les schémas, les points et les protocoles de soin qui composent la méthode Dien Chan ont été validés dans le centre de soins où travaillait le Pr. Châu au début de sa découverte, et par la suite dans sa clinique à Hô Chí Minh Ville (Saigon), où sont encore aujourd’hui dispensés par ses fils et ses collaborateurs des soins gratuits pour les plus pauvres.

Note : Il existe de nombreux sites web, cours, conférences et publications qui ne sont pas dans l’’esprit du Pr. Búi Quôc Châu; certains comportent des lacunes et des erreurs. Afin d’éviter les errements dus à l’apprentissage de versions incomplètes ou simplifiées, les formateurs associés au Pr. Châu se sont donné pour mission de compiler et d’enseigner depuis 2002 l’intégralité de ce qui a été découvert jusqu’à aujourd’hui. Leur souhait est ainsi de ne pas simplifier une si jeune méthode (formalisée en 1984) pour ne pas prendre le risque de l’amputer de son esprit ou de son efficacité, tout en offrant la possibilité aux nouveaux formés de poursuivre les recherches sans avoir à réinventer les choses déjà découvertes.

Références

– Site officiel : http://www.dienchan.org
– Site du Pr. Châu – Méthode des 12 massages : http://buiquocchau.org

A propos de l’auteur: Emma DUBOS

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Emma Dubos

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dietetique chinoise

Diététique chinoise: origines, bienfaits, usages

By chez soi, index

Diététique chinoise: origines, bienfaits, usages …

dietetique chinoise

Dans la conception traditionnelle chinoise, la diététique est l’art de se nourrir en fonction de sa constitution de naissance, de son état de santé, des propriétés des aliments et des saisons. La diététique participe à la santé de l’individu, de manière préventive et curative. La santé est envisagée sous le triple point de vue énergétique, physique et spirituel comme la capacité à réaliser à tout instant un équilibre dynamique avec l’environnement interne et externe.

La diététique chinoise intervient pour contribuer à réaliser cet équilibre, en harmonie avec les quatre autres pratiques fondamentales de la Médecine Traditionnelle Chinoise, qui sont les exercices énergétiques (Qi Gong), la pharmacopée, le massage (Tui Na) et l’acupuncture.




Principes de la diététique chinoise traditionnelle:

Si en Occident, la notion d’équilibre alimentaire est répandue depuis longtemps, elle repose généralement sur les propriétés physico-chimiques des aliments : protéines, lipides, glucides, vitamines, etc. et sur le principe d’égalisation des dépenses et des apports en calories.

En Orient, la notion d’équilibre alimentaire prend davantage en compte l’effet énergétique spécifique de chaque aliment sur l’ensemble des fonctions vitales : l’alimentation a pour but de nourrir le Jing (l’énergie vitale de naissance), de combler le Qi (l’énergie circulante de transformation) et de faire prospérer le Shen (l’énergie organisatrice, psychique et émotionnelle).

L’équilibre énergétique de l’individu étant perpétuellement remis en balance par les variations ou événements intérieurs et extérieurs, l’alimentation doit être en permanence ajustée pour conserver l’organisme dans un état réactif et adaptatif. C’est pourquoi il s’agit d’un véritable art de vie dont l’esprit mérite d’être transmis dès le plus jeune âge.

De même que la pensée chinoise ancestrale ne sépare pas fondamentalement le macrocosme du microcosme, l’intérieur de l’extérieur, ou l’individu de son environnement, elle ne sépare pas non plus les notions d’aliment et de médicament, de prévention et de thérapeutique, ou plus largement d’énergie et de matière ou encore de corps et d’esprit. Tous ces éléments sont en relation, leur équilibre engendre la vie et la mort.

En pratique:

nourriture chinoise

Les aliments sont choisis selon leurs propriétés et qualités, avant d’être agencés et préparés en fonction de l’état de la personne et du contexte de leur absorption. Voyons ci-dessous ce que cela veut dire :

Propriétés et qualités des aliments en diététique chinoise :

Vitalité : qualité énergétique d’un aliment. L’aliment doit être le plus frais possible, le plus proche possible de sa forme vivante. Il doit provenir lui-même d’un organisme en bonne santé.

Nature : effet plus ou moins yin ou yang d’un aliment. En diététique chinoise, les aliments sont classés selon leur effet “échauffant” ou “rafraîchissant” sur les fonctions physiologiques. Un aliment peut être désigné comme froid, frais, neutre, tiède, ou chaud, indépendamment de sa température au moment de l’absorption.

Saveur : propriété gustative et tonifiante d’un aliment. Chaque saveur nourrit une fonction vitale (représentée par un organe-type en médecine chinoise, bien que la notion asiatique d’organe soit fondamentalement différente de celle utilisée en Occident) et entraîne une activité spécifique. Toute dysharmonie des saveurs, ou disproportion entre elles dans l’alimentation (excès, carence) entraîne un déséquilibre physique et énergétique dans une fonction vitale, qui s’étend progressivement à l’ensemble des fonctions de l’organisme. Un aliment peut être désigné comme piquant, doux, amer, acide, ou salé.

Tableau des relations entre les Saveurs, les Organes et les Éléments selon la diététique chinoise

Forme : couleur, consistance, hydratation d’un aliment. On s’intéresse ici à la couleur (vert, rouge, jaune, blanc, noir), à la consistance (dur, fibreux, charnu, croquant, mou) et au degré d’hydratation (humidifiant ou asséchant) de l’aliment.

– L’harmonie des couleurs stimule l’appétit et favorise donc la digestion, tout en constituant une aide visuelle pour l’élaboration d’un repas équilibré.

– La consistance des aliments influe sur la mastication et l’insalivation, qui conditionnent elles-mêmes l’assimilation et la digestion, elle est donc liée de manière déterminante à la physiologie de l’individu tout au long de sa vie.

– De la proportion entre les aliments humidifiants et desséchants dépend la qualité et la quantité des liquides et fluides organiques. L’excès comme la carence en humidité dans l’alimentation engendrent des troubles de santé.




Autres éléments-clés de la diététique chinoise:

La provenance : les aliments d’origine locale sont les plus adaptés, pour le terrain de culture comme pour le terrain de l’individu.

Le contexte : le climat, la saison, l’heure du repas influent sur l’impact de chaque aliment sur l’organisme.

La préparation : le mode de prélèvement, de coupe, de conservation, de cuisson ou de préparation de l’aliment (fermentation, écrasement, séchage…) modifient son assimilation.

Le cadre : l’ambiance matérielle (lieu) et émotionnelle du repas joue aussi un rôle non négligeable. Les 9 règles de diététique chinoise recommandent de manger par faim, avec régularité, modération, concentration, plaisir, dans un esprit calme, de bien mâcher, et d’améliorer sa digestion par des auto-massages et une marche après le repas.

L’individu : la constitution de naissance du mangeur, ses habitudes alimentaires ainsi que son état de santé physique, psychique, émotionnel et énergétique passé et présent sont systématiquement pris en compte dans le choix et le mode de préparation des aliments. En cela, la diététique chinoise est un art plus qu’une science, car elle est tout à fait personnalisée, extrêmement adaptative et non dogmatique.

D’observations et de rapprochements répétés pendant des millénaires, la médecine traditionnelle chinoise a tiré un ensemble d’éléments servant à nourrir la réflexion et l’intuition de toute personne souhaitant conserver sa santé. La diététique est d’abord un art de l’observation, attentive et précise, de son propre organisme (corps et esprit), un art de l’observation patiente et subtile de l’environnement, et un ensemble de saines habitudes de vie liées à une logique simple et vérifiable.

L’abord de la diététique chinoise nécessite un changement de paradigme, car l’aspect énergétique tel qu’il est considéré en Orient n’est jamais pris en compte par la diététique occidentale, que ce soit pour les aliments ou pour l’organisme.

Pour se soigner ou maintenir sa santé par la diététique chinoise, il faut être en mesure d’identifier les déséquilibres dans l’organisme et de comprendre leurs causes. Il est nécessaire pour cela de se former à la pensée traditionnelle chinoise, et d’apprendre à combiner les différents types de pratiques de santé : exercices de respiration et de méditation, stimulations énergétiques, massage ostéopathique, pharmacopée, etc. pour une meilleure efficacité.

Un peu d’Histoire:

Dès la plus haute Antiquité, les Chinois liaient intimement dans leurs observations et leurs pratiques le microcosme au macrocosme. Le corps humain était considéré comme une image de la société des hommes, et le royaume lui aussi organisé à l’image de l’Univers. Le Cœur, l’Empereur et le Soleil occupaient une place centrale et prépondérante au sein de leurs royaumes respectifs, le corps, le pays et la galaxie. Au rythme des saisons, les flux énergétiques et matériels étaient observés et leurs variations équilibrées, dans le but de maintenir la santé de tout élément.

Le médecin chinois était chargé de maintenir la santé des citoyens. Il devait prévenir les maladies au lieu de les guérir. S’il échouait à empêcher la survenue d’un mal, il n’était plus payé et devait “se racheter” en mettant tout en œuvre pour soigner son patient. Le but d’une existence étant l’atteinte de l’éveil, l’alimentation se devait d’assurer à l’homme la plus grande longévité possible pour optimiser ses chances d’y parvenir.

Dès la Dynastie Zhou (1046-771 avant J.C.), l’Empereur était suivi quotidiennement par des shi yi, c’est-à-dire des médecins des aliments. Ces diététiciens se situaient au sommet de la hiérarchie des médecins impériaux.

Le Huang Di Nei Jing, Le Canon Interne de l’Empereur Jaune, le plus ancien livre de médecine chinoise, fut composé à partir de manuscrits médicaux élaborés sous les Royaumes Combattants (403-222 av. J.-C.) et mis en forme sous la dynastie des Han (221 av. JC- 220 ap. J.-C.). Il sert encore de référence de nos jours.

Vers 652 ap. J.-C., sous la Dynastie Tang, le célèbre médecin et alchimiste Sun Si Miao rédige la première encyclopédie médicale chinoise en 30 volumes, le Qian Jin Fang.

«Celui qui ne sait manger ne sait vivre»

Sun Si Miao (541-682, à 141 ans)

De 960 à 1279, sous la Dynastie Sòng, une immense collection de recettes médicales est publiée, qui expose la manière de soigner plus de 300 maladies uniquement par l’alimentation.

Note : cet article est un aperçu des principes de la diététique chinoise. La difficulté de traduction des concepts chinois en français ainsi que le souci de simplification et de concision qui ont présidé à sa rédaction peuvent faire paraître certaines notions imprécises ou incomplètes aux yeux des connaisseurs. Nous vous incitons à effectuer de plus amples recherches pour découvrir les inépuisables richesses de ce sujet.

A propos de l’auteur: Emma DUBOS

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Emma Dubos

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phytotherapie

La Phytothérapie: origines, bienfaits, usages

By Dans la tête, dans le corps, index

La Phytothérapie: origines, bienfaits, usages …

phytotherapie

La phytothérapie est l’ensemble des méthodes curatives et préventives faisant intervenir des plantes.

Bien souvent réduite à des recettes anciennes de tisanes et d’onguents, ou à des gélules aux extraits végétaux, la phytothérapie est une science et un art très diversifié qui méritent une attention et une recherche perpétuelles.




Aux origines de la phytothérapie:

Les végétaux ont assisté et contribué à l’émergence de toutes les formes de vie terrestre. La symbiose des bactéries, des champignons et des premières plantes terrestres a permis le développement des arbres, et ceux-ci sont encore aujourd’hui tout à fait indispensables au maintien de la vie sur notre planète.

Il est courant de penser à la phytothérapie comme à l’utilisation de plantes coupées pour la santé de l’homme. Pourtant, une plante vivante est déjà, de par sa présence, un allié de la santé humaine et animale au sens large.

Une plante vivante communique intensément avec son environnement, aérien et sous-terrain, par une multiplicité de moyens que nous sommes très loin d’appréhender. La petite partie que nous connaissons fait intervenir des signaux chimiques, électriques, magnétiques, vibratoires, des sons et des mouvements, et la participation plus ou moins consciente ou volontaire des autres formes de vie (autres végétaux, animaux) et des éléments naturels (minéraux, vent, pluie…). L’homme est intégré à ces mécanismes et naturellement doté d’une sensibilité à une grande partie de ces signaux.

Le premier stade de l’approche des plantes, et donc de la phytothérapie, est la recherche personnelle d’une meilleure connexion avec les végétaux, d’une plus grande sensibilité à leurs messages subtils. La santé étant définie comme la capacité optimale à s’adapter à son environnement, il est naturel qu’elle dépende de notre capacité à percevoir et à prendre en compte les signaux émis par notre environnement. Les plantes en font partie.

La plante vivante

soigner par les plantes

La santé de l’Homme est intimement liée à la santé des plantes qui l’entourent. Les signes de maladies sont semblables (changements d’apparence, troubles du métabolisme, pertes de fonctions ou d’organes, tumeurs, diminution des échanges ou de la fertilité, arrêt du développement à tous les stades de la vie, etc.)

Les stratégies d’adaptation ou d’auto-guérison sont similaires aussi, bien que sur un temps généralement plus étendu chez la plante.

Les plantes émettent des molécules chimiques auxquelles les animaux – Homme compris – sont sensibles. L’exemple des huiles essentielles vient facilement à l’esprit, mais il existe des milliards de messagers physiques et chimiques plus subtils, dont la nature et les associations ne sont pas maîtrisées par la science moderne.

La vie en connexion avec la nature est donc indispensable à notre bonne santé, physique, psychique et énergétique. L’observation attentive de la biodiversité, de ses variations, de ses cycles, nous fournit au jour le jour des indications utiles, préventives et curatives. Il s’agit d’un apprentissage individuel et collectif, qui se fait sur la durée.

Un terrain qui s’assèche ou s’imperméabilise, une plante qui change de couleur, un nouvel insecte qui s’installe, des oiseaux qui disparaissent, constituent autant d’indicateurs vitaux pour la prévention en santé humaine.

Dans certaines traditions, un remède végétal ne peut fonctionner que si un lien unique et spécifique est créé entre l’utilisateur et la plante : demande, prière, consultation… Parfois le malade doit semer les graines qui donneront la plante nécessaire, après les avoir enduites de sa propre salive ou portées un temps à même la peau.

Parties des plantes utilisées

Selon la plante, il est d’usage d’utiliser une ou plusieurs parties du végétal, en fonction de la maladie et du malade. Nous verrons que cet usage relève souvent d’une mode, qui change selon les époques, plus que d’une véritable science justifiée.

Les parties des plantes prélevées et utilisées pour le soin sont les graines, pépins, noyaux, amandes, les racines et tubercules, les bulbes, les germes, la moelle et l’écorce des tiges, les pédoncules, la sève, la résine ou le latex, les exsudats, les bourgeons, feuilles et fleurs, le pollen, les baies et les fruits (pulpe et zeste), le nectar et les huiles végétales et essentielles.

La plante transformée : usages et modes

plantes

Selon les plantes, une transformation de la partie prélevée est nécessaire pour obtenir un bienfait pour la santé.

Certaines méthodes sont utilisées uniquement pour faciliter la conservation ou le transport et n’ont pas d’avantage connu en termes d’effet thérapeutique. D’autres permettent, selon les plantes, d’exprimer ou de concentrer les principes actifs, de les mêler intimement ou de faciliter leur absorption et assimilation par l’organisme.

Le hachage, le broyage, le pressage, le séchage, la pulvérisation, la distillation, l’infusion solaire, l’infusion à froid ou à chaud, la décoction, la macération dans l’eau, l’huile, l’alcool ou encore le vinaigre, la fermentation, la fumigation, la vaporisation ou encore l’application en cataplasme sont autant de méthodes pouvant être utilisées ou combinées pour améliorer l’effet recherché.

La notion de dose est également importante. Une plante ou partie de plante toxique à une certaine dose peut ne plus l’être, ou présenter des effets bénéfiques à une dose plus faible. La notion d’accoutumance est également à prendre en considération.




Phytothérapie : l’art et la science

L’effet d’une plante en totalité ou partie est extrêmement variable selon la qualité de la plante, le spécimen, son âge, le moment de la récolte (climat, saison, jour et parfois heure précise), la méthode de récolte, les conditions environnementales, sa préparation, le mode et la fréquence d’administration, l’usage isolé ou combiné de la plante, et bien sûr selon la constitution, l’âge, le sexe et l’état physique, psychique et énergétique de l’utilisateur.

La phytothérapie est une science en ce sens qu’elle est un ensemble de connaissances, acquises, transmises et vérifiées depuis des millénaires.

La phytothérapie est un art en ce sens que ses effets dépendent entre autres de facteurs individuels, émotionnels et intuitifs.

Elle repose sur des bases vivantes, mobiles et changeantes, l’animal et le végétal. Elle doit perpétuellement être adaptée aux infimes variations individuelles (notons à ce sujet que les émotions des plantes ne relèvent pas encore du champ scientifique, malgré les innombrables observations et expériences récentes sur le sujet).

La pratique de l’art et de la science des plantes suit les pérégrinations des hommes, les modifications de leur physiologie, elle évolue perpétuellement avec les transformations de la biodiversité et du climat, elle doit être intimement adaptée à chaque individu pour un effet lui-même variable dans le temps. Elle ne peut s’affranchir d’une philosophie de vie et d’action basée sur la recherche de l’équilibre, de la réciprocité et du flux perpétuel.

Note : cet article est un aperçu des principes de la phytothérapie traditionnelle. Il reflète les opinions et connaissances actuelles de son auteur et n’engage pas le site et ses autres partenaires. La législation française encadrant de manière stricte les allégations de santé, nous ne donnons volontairement aucun exemple concret dans cet article. Nous vous incitons à effectuer de plus amples recherches pour découvrir les inépuisables richesses de ce domaine.

A propos de l’auteur: Emma DUBOS

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