Permaculture : pour le potager du futur, riche et éthique
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la permaculture sans jamais vraiment comprendre ce que c’était exactement. C’est normal : il en existe un grand nombre de définitions. On dit même que chaque permaculteur en a créé sa propre description ! Et alors que certains y voient juste une façon particulière de cultiver leurs propres plantes, d’autres y voient une philosophie de vie bien plus large.
En termes de culture, la permaculture s’inspire de la forêt, ce monde à part qui vit et se déploie sans aucune intervention humaine. Et si la forêt arrive à être autonome, c’est grâce à l’interaction des écosystèmes, qu’elle laisse agir en toute liberté.
Pour votre potager, l’idée est la même : il s’agit ici d’arriver à créer un petit univers dans lequel, à terme, les plantes et les légumes se ressèmeront tout seuls et le sol prendra soin de lui-même. Au final, tout ce qu’il nous restera à faire, c’est de récolter ce que notre potager nous offre et de garder un petit œil sur le tout, juste au cas où certains ajustements s’avéreraient utiles.
Mais, vous l’aurez compris, la permaculture ne peut se limiter à une simple définition en deux paragraphes. Dans cet article, nous vous expliquons donc en détail les piliers sur lesquels elle repose, le monde qu’elle veut créer et tous les avantages qu’elle présente.
De quoi devenir un pro de la permaculture et, peut-être, vous donner envie de vous lancer dans la création d’un potager qui allie sagesses du passé et solutions du futur !
La permaculture, une éthique à trois piliers
La première chose à comprendre pour commencer à saisir la permaculture, ce sont les trois piliers sur lesquels elle repose. Les voici.
1) Prendre soin de la terre
Ici, il n’est pas question d’exploiter la terre jusqu’à l’asphyxier, mais de vivre en harmonie avec la nature en donnant la liberté aux écosystèmes de se développer. Une fois qu’ils auront trouvé leur équilibre, ce sont eux qui permettront de cultiver plantes, fruits et légumes en abondance.
Pour cela, la permaculture fait appel à un grand nombre de notions et de connaissances. Il faut, en effet, arriver à comprendre les spécificités du terrain et de la biodiversité, à vivre avec les changements de saison et à appréhender le potager comme un ensemble, et non comme une somme de différents éléments qui ne fonctionneraient qu’individuellement.
L’objectif, ici, est d’arriver à rendre la terre extrêmement fertile, sans jamais devoir utiliser d’engrais ou de produits chimiques. Les gains sont doubles : non seulement cela permet de respecter l’environnement et de ne pas participer à sa destruction, mais cela évite aussi des coûts élevés de maintenance et d’entretien.
2) Prendre soin de l’Homme
Mais la nature n’est pas la seule qu’il faut chouchouter : l’Homme aussi. Ce pilier transmet l’idée que toute personne doit avoir accès aux ressources élémentaires, dont celles qui lui permettent de se nourrir.
Ainsi, la permaculture aide à répondre à l’un des besoins essentiels de la vie sans faire de distinction entre les hommes : ce qu’offre la nature ne devrait pas être réservé à celui qui se dit propriétaire du terrain.
3) Partager équitablement les ressources
Ce dernier pilier est en lien étroit avec le précédent. La permaculture permettra vite de cultiver bien plus de fruits et légumes que ce qu’on peut en consommer individuellement. Le surplus devra donc être distribué équitablement.
Ainsi, vous pouvez, par exemple, partager votre récolte avec vos voisins, vos amis ou, même, avec les passants ! Au final, aucun aliment produit par la nature ne devrait pourrir dans son coin.
Vous l’aurez compris, dans la permaculture, il n’est donc pas question de compétition ou de maltraitance, que ça soit des personnes ou de la nature qui nous entoure. Ce concept repose sur des valeurs importantes telles que la coopération et le respect. On devine ici la philosophie de vie qui prend vie dans notre potager !
Vers une agriculture plus responsable
La permaculture se pose en opposition à l’agriculture moderne, et ce pour plusieurs raisons.
1) La permaculture ne repose pas sur le pétrole
L’agriculture moderne est dépendante du pétrole. Il est utilisé pour produire l’engrais qui vient enrichir la terre, il fait fonctionner toutes les machines qui parcourent les grandes étendues de champs afin de les cultiver et il est nécessaire pour le transport des grandes quantités récoltées. Or, non seulement le pétrole est très mauvais pour l’environnement, mais il est également loin d’être disponible en quantités illimitées. La permaculture se présente donc comme la solution du futur, une solution durable qui n’aura besoin de presque plus de pétrole, voire plus du tout.
De plus, une culture sans pétrole signifie aussi que nous mangerons des aliments bien plus sains pour notre organisme. La permaculture se rattache donc ici à la culture biologique.
2) La permaculture respecte les sols
Les adeptes de la permaculture expliquent que l’agriculture moderne repose sur l’utilisation erronée de terrains cultivables. Ceux-ci ont besoin d’engrais pour produire ce qu’on leur demande de produire, et ils ne disposent pas de la richesse de l’écosystème qui leur permettrait de se régénérer tout seuls, sans aucune aide. Conséquence : certains champs deviennent incultivables et doivent être abandonnés, pendant quelques saisons au moins, afin de leur laisser le temps de renaître.
De son côté, la permaculture, en plus de permettre une culture sans engrais, aide les sols à se renforcer. On affirme ainsi que les écosystèmes recréés par la permaculture sont plus résistants et peuvent survivre à de nombreuses conditions climatiques. C’est important quand on pense aux violents changements amenés par le réchauffement climatique ! Ici, il n’est donc plus question de voir une culture entière aller à la poubelle suite à des pluies exceptionnelles ou une forte sécheresse. En ce sens, la permaculture se veut plus forte que l’agriculture moderne.
3) La permaculture pourrait générer plus d’emplois
La permaculture permettrait l’apparition d’une nouvelle économie qui participerait à la diminution du chômage. En effet, l’agriculture moderne n’a besoin que de très peu de main-d’œuvre : tout a été fait pour réduire au maximum le travail humain en augmentant la présence des machines.
Certains affirment ainsi qu’en repensant l’agriculture comme une multitude de petites fermes et non comme de grosses entreprises agricoles, il serait possible de générer un grand nombre d’emplois. L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre serait alors contrebalancée par la réduction significative des coûts d’achat et d’entretien des machines, mais aussi des coûts d’achat des engrais et autres produits chimiques.
Pourquoi aller vers la permaculture?
Vous l’aurez compris, l’un des principaux avantages de la permaculture est son respect pour la nature. Mais ce n’est pas le seul. En effet, bien que commencer un potager en permaculture peut paraître compliqué, il vous amènera vite un grand nombre de satisfactions. Voici les principales.
1) De faibles coûts d’entretien
Pas besoin d’acheter de l’engrais ou des pesticides en tous genres. Vous créez votre propre compost, et l’écosystème se charge de prendre soin du sol. Bientôt, vous verrez des vers de terre et de nombreux insectes s’installer dans votre potager. Ne les tuez pas : leur présence aide à entretenir le sol et à le maintenir en bonne santé !
Quant aux parasites et aux autres animaux qui pourraient faire du mal à vos plantes, comme la nature est bien faite, elle a tout prévu : votre potager attirera naturellement des espèces qui viendront vous débarrasser des parasites.
2) Des fruits et légumes bios
C’est logique : comme vous n’utiliserez aucun produits chimiques, vous vous retrouverez avec des aliments bios. Et tout ça au moindre effort, vu que la nature se chargera de prendre soin de vos plantes et de vos fruits et légumes pendant leur développement !
3) Une charge de travail plus légère
Une fois que vous aurez mis sur pied votre permaculture, vous pourrez la laisser vivre à son rythme. Tout ce qu’il vous restera à faire, c’est de penser à récolter tout ce qui est mûr, pour éviter de gâcher votre nourriture en la laissant pourrir.
Vous devrez aussi tout de même garder un œil sur tout ce petit univers. Si vous voyez des mauvaises herbes pointer le bout de leur nez, arrachez-les et mettez-les au compost. De cette manière, elles serviront à nourrir vos plantes plutôt qu’à les tuer !
4) Un espace très rentable qui permet une récolte facile
En permaculture, on utilise un maximum d’espace disponible. Ici, pas besoin de laisser de place pour faire passer les machines. La récolte se fait à la main et les espaces entre deux groupes de plantations peuvent donc se permettre d’être relativement étroits, car seule une personne doit pouvoir y passer.
Les plantes peuvent être plantées très près l’une de l’autre et, grâce à l’environnement dans lequel elles se développent, elles offrent plus de fruits et de légumes que dans une culture traditionnelle.
5) Favorable à tous types de sol
Vu que la permaculture repose sur l’idée de respecter la nature et l’écosystème et de vivre en harmonie avec eux, elle peut s’adapter à tous types de sol. Bien sûr, les plantes cultivées ne seront pas les mêmes partout. Mais l’objectif ici est de cultiver ce que la nature veut bien nous donner, et non de la forcer à faire pousser des plantes par des moyens peu naturels.
6) Du recyclage tout au long du processus
Enfin, la permaculture présente l’avantage indéniable de tout recycler. Ainsi, par exemple, les déchets tels que les mauvaises herbes et les plantes en mauvais état vont au compost, qui sera ensuite utilisé pour nourrir le sol. L’arrosage, quant à lui, se fait via l’eau de pluie.
Alors, la permaculture, ça vous dit ? Vous aussi vous pensez que c’est le futur ? Quelques pistes pour démarrer.
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