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Coupe menstruelle – Tout ce qu’il faut savoir

By 25 November 2019March 9th, 2020dans le corps

Coupe menstruelle – Tout ce qu’il faut savoir

tampon coupe menstruelle

La coupe menstruelle est une protection hygiénique pour les règles. Malgré une popularité récente, ce n’est pas une invention si nouvelle. Dès 1867, des inventeurs s’emploient à concevoir et développer ces appareils.

La cup telle que nous la connaissons aujourd’hui trouve son origine dans les années 1930. Un brevet datant de 1934 de Mr. Lester J Goddard dépose un outil périodique répondant au doux nom de “réceptacle vaginal”. 

L’actrice et inventrice Léona Chalmers est à l’origine de la “Daintette”, soit la première cup ayant été lancée sur le marché. Léona Chalmers défend la cup comme étant plus sûre et plus hygiéniques pour les femmes.

Des tentatives de commercialisation peu fructueuses s’ensuivent alors. Question de timing, de marketing ou bien de moeurs, toujours est-il que la cup ne fait pas sensation.

En parallèle, les tampons jetables avec applicateurs arrivent sur le marché, rencontrant un grand succès qui éclipsera petit à petit la cup, boudée par les femmes.

Par conséquent, la cup mettra plus de 80 ans à reconquérir les femmes. De nouvelles problématiques écologiques naissent, posant question sur la quantité de tampons et serviettes hygiéniques jetées.




Comment ça marche?

Insérer la cup

La coupe menstruelle est un outil assez simple. Le fonctionnement est globalement le même que pour un tampon. Il suffit de l’insérer dans le vagin. Mais le mieux c’est de montrer cela en dessin.

mise en place cup

Il existe plusieurs façon de plier la cup, en “s”, en “v” ou bien en “y”… L’essentiel est qu’elle soit bien placée. Et pour cela tous les moyens sont bons!

Retirer la cup

Pour la retirer, il suffit de pincer l’extrémité de la cup pour provoquer un appel d’air et ainsi ôter la cup comme sur le dessin ci-dessus:

Quelques positions sont plus optimales que d’autres pour retirer la coupe. Avant d’être une “cupeuse” aguerrie, elles pourront vous être utiles:

  • Accroupie

L’accroupissement raccourcit le canal vaginal et facilite donc cette étape en rapprochant la cup de l’entrée du vagin. Il est plus facile de pousser sur les muscles du vagin dans cette position.

  • Assise sur les toilettes

Cette position permet de retirer la cup en évitant d’éclabousser le sol. Elle permet, tout comme la position accroupie de replacer la cup à un endroit atteignable.

  • Un jambe sur le rebord de la baignoire

Un peu acrobatique, cette position permet néanmoins de contracter les muscles et pousser la cup.

Stériliser la cup

La stérilisation de la cup, permet comme pour les pots de confiture de détruire tous les micro-organismes qui ne manquent pas d’être présents sur la cup après utilisation.

La flore vaginale naturellement présente s’autorégule et permet même de protéger les parties intimes. Néanmoins, cette flore n’a rien à faire sur la cup lorsque vous aurez fini de l’utiliser.

Durant le cycle 

La cup doit être vidée toutes les 8h maximum. Pour cela, il suffit de la retirer, vider le sang menstruel puis la rincer à l’eau claire. Elle doit être nettoyée scrupuleusement sans oublier les petits trous permettant les appels d’air. 

Il est vivement recommandée de la nettoyer avec un savon neutre comme du savon de marseille ou d’alep, sans oublier de la rincer soigneusement.

Après ce nettoyage, la cup peut tranquillement être réutilisée. 

Pour la désinfecter

La cup doit être désinfectée/stérilisée dès que possible, au minimum à chaque début et fin de cycle.

Pour cela, il existe des pastilles désinfectantes également utilisées pour les biberons ou les tétines par exemple. Il suffit de les dissoudre dans de l’eau avant d’y laisser tremper la cup.

Il est également possible d’acheter un stérilisateur qu’on remplit d’eau et dans lequel on place la cup. Certains stérilisateur passent au micro-ondes (cette technique est discutable). 

Si non, la cup peut être placée dans une casserole d’eau bouillante et laissée 10 mn environ. Vous pouvez la caler dans un fouet en inox afin d’éviter qu’elle ne touche les bords de la casserole et éviter qu’elle ne s’abîme. Bien sûr, cette technique implique un matériel propre et nettoyé.

Si vous possédez deux cups, cela permet d’avoir un roulement et de toujours en avoir une de stérilisée sous la main.




Combien de temps la garder?

Beaucoup de fabricants recommandent de garder la cup 12h au maximum. Mais le principe de précaution quant au peu de recul et aux risques de SCT (Syndrome du Choc Toxique) dicte plutôt une durée maximale de 8-10h. 

La plupart des industriels reviennent d’ailleurs sur les 12h initialement préconisées. 

Ensuite, une cup a une durée de vie de 5 ans environ. Si vous constatez qu’elle brunit, ou commence à sentir entre temps, il existe une multitude de conseils sur internet (bain de vinaigre blanc…).

Conseils

coupe menstruelle

Pour bien appréhender l’insertion de sa coupe menstruelle voici quelques conseils:

  • Lisez les instructions et recommandations du fabricant,
  • Pas de panique si vous n’y arrivez pas du premier coup,
  • Faites confiance à vos muscles pelviens,
  • Gardez en tête que c’est comme un tampon,
  • Trouvez votre propre pliage de cup si celui du dessin ne fonctionne pas,
  • Vérifiez que la cup est bien ouverte (afin d’éviter les fuites),

Comment choisir sa coupe menstruelle?

Il existe des cups de plusieurs tailles, rigidité et couleur qui s’adaptent à toutes les femmes. L’étape du choix de la cup est particulièrement important, une foule de cups différentes étant proposée, il peut s’avérer difficile.

La plupart des sites d’achats de cup guident très bien l’achat en posant toutes une série de questions qui sont généralement :

  • Est-ce que le flux est abondant?
  • Est-ce que vous avez déjà accouché par voie basse?
  • Quel est votre âge? Poids? Taille?

Il existe des cups plus rigides garantissant une meilleure tenue lors de pratiques sportives, il est également possible de trouver des cups spécialement pour les jeunes filles n’ayant pas eu de rapport sexuels. 

Certains distributeurs proposent une très grandes variétés de choix allant au delà des tailles (S,M,L) et de la rigidité en proposant également de choisir la tige (qui est utile pour retirer la cup), la couleur…

Ces aspects ne sont pas essentiels, ce sont vraiment la taille est la souplesse de la cup qui importent. Sur ces deux paramètres, les sites vous guideront parfaitement.

Néanmoins, si lors des premiers essais, vous vous heurtez à des problèmes, ne baissez pas les bras tout de suite. 

Il est important de garder à l’esprit que la cup est une protection qui est conçu pour se décliner et s’adapter à tous types de femmes. Ce qui convient à l’une, peut gêner l’autre. De nombreux outils en ligne dispensent des conseils sur le type de cup adaptée.

Autres alternatives

Outre la cup menstruelle, il existe quelques autres alternatives qui ne seront pas détaillées dans cet article :

Comment parer les soucis éventuels?

Ce n’est pas parce que la cup convient à beaucoup de femmes que ce sera le cas pour vous. Il est possible que ce type de protection ne soit pas vraiment fait pour vous. Certaines problématiques peuvent cependant être évitées grâce à des astuces simples.

Flux épais

Certaines femmes témoignent d’un flux épais obstruant les trous et gênant ainsi l’appel d’air qui aide à retirer la cup. Pour pallier à cela, il existe des cups spéciales avec des trous plus larges. Sinon, il est toujours possible d’agrandir manuellement les trous avec des ciseaux ou un cutter. N’oubliez pas de désinfecter le matériel et stériliser la cup après coup. 

La tige dépasse

Une fois la cup insérée, certaines femmes peuvent être gênées par la tige qui dépasse du vagin. Il est possible que le vagin ne soit pas très profond. Dans ce cas il suffit de couper un peu la tige.

La cup part loin

La cup peut parfois remonter toute seule, surtout la nuit ou lors de pratiques sportives. Cela peut étonner mais ce n’est pas grave et elle ne sera dans tous les cas jamais perdue!

Le vagin fait généralement entre 6 à 8 cm de profondeur. Il peut cependant atteindre jusqu’à 15 cm de profondeur lors de stimulations sexuelles.

Si la cup n’est pas à l’entrée du vagin, elle est donc remontée plus loin. La meilleure solution est donc de se détendre et d’attendre un peu, afin de réessayer un peu plus tard. Afin d’éviter tout débordement durant ce laps de temps, pensez seulement à mettre une serviette.

Il pourra vous arriver de devoir solliciter vos muscles pelviens afin de pousser la cup vers la sortie. Une fois trouvée, n’oubliez pas de rompre l’aspiration en créant un appel d’air.

Si après plusieurs tentatives cela ne fonctionne toujours pas, il est toujours temps de demander à un médecin.  Ces situations extrêmes sont susceptibles d’arriver mais cela reste très rare.




Fuites

Si des fuites de sang menstruelles sont à déplorer lors de l’utilisation de la cup c’est qu’elle n’est pas adaptée au flux. Lorsqu’elle est trop petite, elle ne reste pas en position, n’assurant pas une protection hermétique. La cup aura alors tendance à remonter voire se retourner dans le vagin, la rendant difficile à retirer. Trop grosse, la cup aura du mal à se déplier totalement dans le vagin et pourra même causer une gêne ou des douleurs.  

Avantages/Inconvénients

Avantages

  • Économique : La cup coûte entre 15 et 35€, il est conseillé de la changer tous les 5 ans environ. Ce qui représente une belle économie de protections hygiéniques jetables!
  • Pratique: La cup s’utilise durant toute la durée des règles, il suffit de la vider, la rincer à l’eau chaude et de la réinsérer. 

Une fois bien positionnée, elle ne doit provoquer aucune gêne (même lors de pratiques sportives!) et limite les mauvaises odeurs.

Les cups sont moulées en un seul morceaux, sa structure lisse se retire facilement sans accrocher comme cela peut arriver avec les tampons.

Elle est discrète; légère et facilement transportable.

  • Écologique : La cup permet de réduire le nombre de déchets.
  • Saine : La cup n’empêche pas le choc toxique. Le matériau utilisé est néanmoins bactériostatique, imperméable et lisse. 

Inconvénients

  • Il faut être à l’aise avec son corps et ses menstruations. Lors des premières utilisations, il se peut que vous vous retrouviez avec un peu de sang sur les doigts voire que la cup ne déborde sur le carrelage de la salle-de bain.
  • Le silicone médical reste un plastique et pour le moment, il n’y a pas de recul quant à l’effet d’un contact prolongé de la muqueuse contre ces matériaux. Jusqu’à maintenant, les études ont conclu à une innocuité totale. 
  • Au niveau écologique, on évite des tonnes de déchets mais, le silicone reste un matériau issu du pétrole et donc polluant. 

Des articles relayant des dangers éventuelles?!

La cup ne prévient pas d’un éventuel choc toxique. Les SCT (syndrome du choc toxique) ne sont pas courants mais peuvent arriver. La vocation de la cup n’a jamais été de les prévenir. 

Le syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse rare et aigüe causée par une bactérie libérant une toxine qui infecte le sang.

Il y a eu des cas de SCT imputables aux protections hygiéniques, mais cela peut également arriver après une blessure, un accouchement, une opération…

Le choc toxique provoqué par les protections hygiénique, cela serait essentiellement dû à un port intravaginal prolongé. 

De la même manière qu’un diaphragme gardé plus de 24h pourrait accroître le risque de choc toxique, c’est le cas pour les tampons et les cups également. Certains chercheurs recommandent ainsi de changer de protection hygiénique toutes les 4h et de ne jamais dépasser 8h de port.

De récents articles assènent ainsi que la cup serait autant, voire plus dangereuse que les tampons. 

Un petit point s’impose:

La prévention du choc toxique n’a jamais été un des arguments des défenseurs.euses de la cup qui se basent essentiellement sur les côtés écologiques et pratiques.

L’absence d’information sur les substances entrant dans la composition du tampon par contre elles sont pointées du doigt. La quantité de déchets générés par ces outils jetables est également décriée. 

Pour cause, les industriels restent très discrets sur la composition des protections hygiéniques intravaginales type “tampons” sur le marché. 

Bien qu’il s’agisse d’un produit en contact prolongé durant une bonne partie de la vie de nombreuses femmes, impossible de savoir à quoi elles sont exposées. 

Et c’est bien là que le bât blesse. Comment s’expliquer que malgré la grogne des femmes réclamant une transparence, aucune réglementation n’oblige les industriels à dévoiler la composition des tampons?

Cette article n’a pas pour vocation de persuader que la cup est la solution idéale. Le sujet des règles sort peu à peu du tabou qui l’entoure. 

Si la cup en convainc certaines, d’autres sont plus sceptiques. Peut-être que la protection hygiénique idéale n’a pas encore été inventée, peut-être qu’elle est en passe de l’être? Toujours est-il que la cup est une autre solution plus écologique, pratique et économique. 

À nous consommateurs.trices, de tendre l’oreille, réfléchir et continuer de nous informer sur les alternatives, et la composition des produits que l’on achète.

Sources

https://coupemenstruelle.net/nettoyage-entretien-cup-ne-le-negligez-pas/#sterilisation

Brevet du “réceptacle vaginal” de LESTER J. GODDARD

http://brevets-patents.ic.gc.ca/opic-cipo/cpd/fra/brevet/344707/sommaire.html#Details 

Photos de coupes menstruelles depuis 1937

http://www.mum.org/MenCups.htm#anchor619001

Outil en ligne pour choisir sa cup

https://outils.easycup.fr/choisir_coupe_menstruelle.php
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/tampons-serviettes-cup-lesquels-choisir_2699266.html
https://patents.google.com/patent/US5827248A/en
https://www.quechoisir.org/actualite-tampons-periodiques-un-documentaire-qui-oublie-l-essentiel-n42844/
https://www.change.org/p/rendre-visible-la-composition-des-tampons-et-serviettes-hygi%C3%A8niques
https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/securite-des-produits-dhygiene-feminine
https://www.60millions-mag.com/2016/03/07/tampons-et-serviettes-hygieniques-les-revelations-de-60-font-bouger-les-choses-10234

A propos de l’auteur

“Après des études de cuisine et en vertu de l’amour qu’elle porte pour la gastronomie, Léonne Thellier se prend de passion pour l’aspect bien-être et santé du secteur et entame une formation d’ingénieur “alimentation et santé” en apprentissage.
Persuadée de l’importance d’une cuisine saine pour le corps et l’esprit, elle essaye tant bien que mal de ne pas traumatiser son entourage par son côté food-maniac.

Toujours à l’affût de bons plans, elle aime voyager, faire des rencontres, et découvrir de nouvelles cultures culinaires. Léonne aime se fixer des objectifs et les atteindre. Déracinée de sa vallée de la Loire natale, elle poursuit son parcours professionnel entre la Picardie et la région Centre.”

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