Cures thermales : mettre un terme à vos douleurs chroniques
Une cure thermale est un traitement thérapeutique, généralement prescrit par un médecin, et qui consiste à utiliser l’eau pour soigner certaines affections. A la différence des thalassothérapies, qui ont recours à de l’eau de mer, les cures thermales utilisent du gaz, de la boue et de l’eau minérale, qui proviennent de sources naturelles, généralement souterraines et situées à proximité d’une montagne.
Ce traitement par les eaux minérales est appelé thermalisme ou crénothérapie. En fait, si ces eaux sont si prisées pour certains traitements, c’est parce que chaque eau minérale possède des composants différents, et en quantités dissemblables, ce qui leur confère à chacune des vertus thérapeutiques spécifiques.
Il peut s’agir par exemple de la température de l’eau : l’eau utilisée lors des cures est naturellement chaude, et peut grimper jusqu’à 45°C. Cette chaleur facilite la circulation du sang et diminue la tension dans les artères. Mais cela passe également par sa teneur en gaz, en boue (qui recèle plus ou moins de micro-organismes), ou bien par sa concentration en sels minéraux. Et toutes ces eaux seront utilisées différemment en fonction de leur composition, qui dépend de leur provenance.
Il existe plusieurs catégories d’eaux, selon leurs propriétés et leur composition :
- Les eaux bicarbonatées d’abord, riches en bicarbonate donc, qui aident à soulager les troubles dermatologiques et gastro-intestinaux.
- Les eaux sulfurées ou sulfatées, chargées en souffre, et que l’on emploie pour traiter les problèmes des voies respiratoires, rhumatismaux et ORL (oreille-nez-gorge-larynx), mais aussi dermatologiques (puisqu’elle est efficace contre les démangeaisons, les inflammations, et qu’elle aide la peau à se régénérer).
- Les eaux chlorurées enfin, avec un fort taux de chlorure de sodium, qui favorise la croissance.
Chaque station thermale est caractérisée par un certain nombre de facteurs déterminés. En France, il existe environ 109 établissements actifs actuellement. C’est votre médecin, si vous en avez besoin, qui vous aidera à faire le tri parmi toutes ces possibilités pour trouver le centre adéquat. On peut notamment se baser sur :
- La ou les spécialité(s), évidemment, qui varient en fonction des propriétés de l’eau, et donc de :
- L’emplacement de la source (région, département)
- L’altitude
- La température de l’eau.
- Les dates d’ouverture du centre, ainsi que de haute et de basse saison peuvent également orienter le choix de tel ou tel établissement.
Les cures thermales constituent une médecine à part entière, aussi bien préventive que curative. Et même si elle peut être parfois légèrement contestée, plusieurs études ont d’ores et déjà montré son efficacité dans le traitement de certaines affections.
Bienfaits des cures thermales :
D’une manière générale, l’efficacité des cures thermales est reconnue dans le traitement de certains troubles, même s’il existe encore quelques dubitatifs. De fait, il s’agit d’une médecine complémentaire, qui ne remplace pas un traitement médicamenteux.
Aujourd’hui encore, il existe des maladies chroniques que la science médicale traditionnelle ne parvient pas à guérir totalement et/ou à expliquer, et qui peuvent être soulagées par les cures thermales. On désigne par « maladie chronique » des affections de longue durée, qui évoluent plus ou moins rapidement dans le temps, et qui sont plus ou moins graves et handicapantes. Il peut s’agir par exemple de diabète, d’asthme, de fibromyalgie, d’arthrose, d’hypertension artérielle… Nombre d’entre elles peuvent être prises en charge, apaisées – au moins pour un temps – de manière efficace par les cures thermales.
En effet, de plus en plus de malades souhaitent réduire, voire complètement stopper leur traitement médicamenteux ; parce qu’ils ne supportent pas ou plus les effets secondaires, parce que les produits ne sont pas ou plus assez efficaces, parce qu’il s’agit de quelque chose de trop contraignant, ou simplement par lassitude ou découragement. La cure thermale peut alors constituer une alternative pour tous ceux qui souffrent de l’un ou l’autre de ces symptômes.
Le premier bienfait de la cure thermale, c’est donc d’être un complément, voire une alternative (plus ou moins temporaire) aux médicaments : les douleurs sont soulagées, les symptômes sont amoindris, ce qui permet de prendre moins de médicaments, au moins temporairement.
Ainsi, ces maladies chroniques pouvant être atténuées sont :
- Les problèmes liés au colon (colopathie) : coliques, maladie de Crohn, etc
- Ceux liés à la phlébologie : phlébites, insuffisances veineuses
- Les troubles respiratoires : asthme, bronchites chroniques
- Les troubles ORL : otites, sinusites
- Les troubles psychosomatiques : dépression, anxiété, stress, certains problèmes névrotiques
- Les problèmes de poids : surpoids, obésité
- Les hépatites : B, C, et D, lorsqu’elles sont chroniques
- Les problèmes cardiovasculaires : artérites, infarctus
- Les paralysies (neuropathies)
- Les troubles dermatologiques (eczéma, brûlures et cicatrices, psoriasis, les marques qui font suite au traitement d’un cancer, etc)
Les cures peuvent également être effectuées dans le cadre de la prévention de l’apparition de certains troubles, ou bien de leur aggravation, ou encore de leur recrudescence.
Mais d’autres maladies peuvent aussi être traitées dans les centres de cure thermale :
- Certaines maladies dégénératives : maladie de Parkinson, sclérose en plaque, maladie de Charcot…
- Des troubles comportementaux ou bien qui relèvent du domaine de la psychiatrie : troubles du sommeil, énurésie…
- Problèmes urinaires : infections, calculs rénaux…
- Troubles gynécologiques : dérèglements hormonaux, douleur au niveau du système génital…
- Maladies digestives : colopathie, problèmes au niveau du foie, de l’estomac…
Enfin, une très grosse partie des curistes effectue des séjours dans des stations thermales pour s’occuper de tous les problèmes qui relèvent de la rhumatologie. Il s’agit là de l’une des raisons pour lesquelles le plus de cures sont prescrites : les curistes qui viennent pour soulager des troubles rhumatologiques représentent deux tiers des malades chaque année en France. Ainsi, on peut profiter d’une cure thermale en cas :
- D’arthrose
- D’arthrite
- De toutes sortes de douleurs articulaires et osseuses (genoux, hanches, colonne vertébrale, mains et doigts…), mais aussi
- De tendinites
- De maux de dos en général
Les cures peuvent en outre être prescrites avant une opération chirurgicale, ou encore juste après, ou bien même lorsque la chirurgie est impossible.
On peut remarquer également que parfois, le simple fait de s’éloigner quelques temps d’un environnement stressant auquel on est confronté quotidiennement contribue à soulager un peu les malades.
Les cures thermales en pratique :
Une cure thermale s’effectuera dans une station thermale. Différents types de soins sont proposés en fonction des besoins (et des possibilités/désirs) des curistes. On peut par exemple choisir entre :
- De l’hydrothérapie externe : à ce moment-là, les traitements se font à l’aide de bains (d’eau ou de boue), de douches, de stimulations avec des jets d’eaux, de cataplasmes, d’enveloppements… Les produits utilisés restent en fait à l’extérieur du corps.
- De l’hydrothérapie interne : ici, on bénéficie des bienfaits de l’eau minérale par le biais d’inhalations, d’injections de gaz thermal, de gargarismes, d’aérosols…
- Des cures de boissons à base d’eau minérale.
Mais d’autres activités complémentaires sont également proposées dans ces centres, pour compléter les bienfaits de la cure et en prolonger au maximum les effets. De nombreux professionnels de la santé par exemple suivent de près les curistes tout au long de leur séjour, afin de leur donner des conseils adéquats sur leur hygiène de vie, et d’adapter au mieux leur traitement. On y compte par exemple :
- Des médecins (généralistes ou spécialistes)
- Des kinésithérapeutes
- Des diététiciens
Ils peuvent organiser des conférences, des réunions sur des façons de mener sa vie de manière plus saine par exemple, mais aussi des ateliers pratiques, de relaxation et de méditation, des séances d’activités physiques…
Une cure dure en moyenne deux à trois semaines. Elle est prescrite par un médecin, généraliste ou bien spécialiste, et est renouvelable autant de fois que nécessaire. Mais certains centres organisent également des séjours plus courts, accessibles à tous, afin que chacun puisse améliorer son bien-être, en particulier en se détendant et se relâchant.
Parfois, les effets de la cure sont immédiats, d’autres fois on doit attendre jusqu’à deux mois après la fin de la cure pour en observer les effets de manière concrète. Dans tous les cas, les bienfaits se poursuivent dans la durée. A propos de certaines maladies, comme des troubles liés à l’anxiété par exemple, des études ont pu observer et démontrer que les effets de la cure thermale se renforcent à distance après deux mois environ, voire jusqu’à 24 semaines.
Plusieurs modes d’administration des différents soins cités précédemment sont possibles. D’abord, ils peuvent être individuels ou collectifs. Ensuite, ils sont appliqués selon un processus précis, qui peut prendre plusieurs formes :
- Par contact avec la peau, de manière plutôt douce donc : ce sont les oligo-éléments présents dans l’eau ou la boue qui raffermissent les défenses naturelles du corps
- Par le biais de machines (jets d’eau, hydromassages…), traitement un peu plus énergique, qui stimule davantage les muscles, les tendons et les articulations, par exemple
- Par la chaleur (notamment pour tout ce qui est relatif aux soins des veines et des artères), car une température plus ou moins élevée produit un effet décrispant et analgésique.
Les cures thermales, en tant que médecine à part entières, sont prises en charge par l’Assurance Maladie et la Sécurité Sociale, après étude du dossier du patient. En revanche, l’hébergement, sauf cas particulier qui dépend surtout du revenu, est à la charge du patient.
En France, la sécurité sociale a défini 12 orientations thérapeutiques pour les cures thermales, qui peuvent donner lieu à une possible prise en charge financière :
- Affections bucco-linguales
- Trouble du développement de l’enfant
- Neurologie
- Maladies cardio-artérielles
- Psychiatrie
- Affections urinaires
- Maladies digestives et troubles du métabolisme
- Gynécologie
- Dermatologie
- Phlébologie
- Voies respiratoires et ORL
- Rhumatologie
Il existe néanmoins quelques contre-indications à la pratique des cures thermales : les cancers en évolution, ainsi que toutes sortes d’insuffisances graves (qu’elles soient hépatiques, rénales, cardiaques) en font partie. Egalement, les maladies auto-immunes, c’est-à-dire les maladies dues à un mauvais fonctionnement du système immunitaire, peuvent être un frein ou un obstacle à la bonne réception des cures thermales.
Origine :
Traditionnellement, il existe depuis fort longtemps des traitements thérapeutiques à l’aide de cures thermales en Europe : dès l’Antiquité, les Grecs et les Romains avaient découvert les vertus thérapeutiques du thermalisme, de la prise de bains chaud et froids.
Ces connaissances se sont un peu perdues au Moyen-Âge, lors duquel le fait de prendre des bains pour se soigner était moins répandu. Néanmoins, le thermalisme au cours des siècles est de plus en plus pratiqué, on reconnait son efficacité thérapeutique et on le régularise de plus en plus.
Peu à peu, les cures thermales prennent un aspect politique (on envoie des espions pour savoir quelles personnalités sont en cure par exemple), social (on y va pour faire des rencontres, pour réfléchir ou se tenir quelques temps en retrait sans afficher clairement cet éloignement), et même diplomatiques.
Certains pays, certaines communes deviennent réputés à l’international pour la qualité de leurs eaux et attirent un nombre croissant de curistes de tous pays. C’est particulièrement le cas au XIXème siècle, à l’époque du romantisme, qui provoque un essor exceptionnel de ces cures.
Aujourd’hui, malgré quelques débats encore présents, l’efficacité plus ou moins flagrante du thermalisme est reconnue. En France, ces soins sont pris en charge par la Sécurité Sociale depuis 1950, qui les soumet à une réglementation et un contrôle stricts. Chaque établissement doit être agréé et conventionné par la Sécurité Sociale.
Les pratiques thermales, les soins donnés et la façon de les procurer, ainsi que les types d’eaux sont globalement identiques en France, Allemagne, Italie, Espagne, et dans les pays de l’Est, bien que le prise en charge des malades et la considération et reconnaissance des vertus du thermalisme divergent d’un pays à l’autre.
L’utilisation des thermes est également extrêmement répandue au Japon : ce sont les Onsen, des bains chauds, souvent communs, intérieurs ou extérieurs, et qui possède une eau dont la source est souvent volcanique, ce qui peut lui procurer de fortes vertus thérapeutiques.
Références :
Site web spécialisé dans l’étude des cures d’hydrothérapie :
https://thalasso.ooreka.fr/comprendre/cure-thermale
Sites web de magasines sur la santé :
https://www.docteurclic.com/encyclopedie/stations-thermales.aspx
https://www.dossierfamilial.com/actu-sante/maladies/quoi-servent-les-cures-thermales-56945
Pendant que je vous ai sous la main, pourquoi ne pas en profiter pour vous inscrire sur notre newsletter? Simple et gratuit, votre email restera confidentiel c’est promis.
Je pourrai ainsi vous tenir au courant des nouveautés, bons plans et tout ce qui pourrait participer à votre bien-être. C’est par ici!