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Herboristerie: définition, état des lieux

By 8 October 2018November 29th, 2021Dans la tête, dans le corps, index

Herboristerie: définition, état des lieux, perspectives

herboristerie

L’herboristerie consiste à préparer et vendre des plantes médicinales. On peut décrire cette discipline comme une médecine complémentaire, qui utilise ces plantes de différentes manières : par exemple sous forme de liquides, de tisanes, de capsules à avaler, d’onguents, de sirops, d’huiles essentielles, de cataplasmes… Celui ou celle qui pratique l’herboristerie, l’herboriste, peut également acheter des préparations pour les revendre, les cultiver, les transformer, les commercialiser, ou bien peut tout simplement conseiller les patients.

Il s’agit d’une tradition médicale qui existe dans toutes les cultures, et ce depuis que l’Homme a commencé à essayer de se soigner : on retrouve déjà des traces de l’utilisation des simples comme soin dès la Préhistoire, et les bienfaits de certaines plantes utilisées en herboristerie ont même été officiellement reconnus par les scientifiques.

Aujourd’hui pourtant, ce métier a presque disparu et est fortement contesté par les pharmaciens. Néanmoins, la récente croissance de la demande de remèdes naturels tend à faire réapparaître peu à peu et à réhabiliter cet art perdu.




L’herboristerie ne se contente pas de soigner les maladies déjà déclarées : elle peut également être utilisée en prévention de certains maux. En outre, la médecine n’est pas son seul champ d’application, puisque que les simples peuvent aussi être utilisées en cuisine, ou en cosmétiques par exemple.

C’est un domaine très vaste, qui regroupe différentes utilisations et perception des plantes. Par exemple, on retrouve en herboristerie l’aromathérapie, qui exploite le parfum des plantes (c’est notamment le cas avec la conception d’huiles essentielles par exemple, qui peuvent aussi bien avoir des effets de relaxation que d’antiseptique), ou encore la gemmothérapie, qui se concentre sur les bourgeons et les jeunes pousses de plantes, encore tout gorgés de sève, pour en extraire au maximum les vertus.

Bienfaits de l’herboristerie

armoire herboristerie Récolter avec respect et parcimonie les plantes permet d’en obtenir un concentré de principes actifs qui peut s’appliquer et s’adapter à chaque besoin ou souffrance. C’est une technique à la fois économique, écologique et saine.

L’efficacité des plantes a été maintes fois reconnue ; en fait, elles peuvent agir de plusieurs façons : soit directement sur l’organe ou la partie du corps ciblé(e), soit sur l’ensemble de l’organisme. Les effets et leur vitesse peuvent être variables : on peut observer un résultat quasi-immédiatement après utilisation du remède, ou bien au bout de quelque temps, après plusieurs prises.

Comme on l’a évoqué plus haut, l’avantage d’utiliser des plantes comme remède, c’est qu’elles ont conservé tous leurs principes actifs, et qu’elles provoquent peu d’effets secondaires. Les personnes à la santé fragile peuvent donc en user abondamment. En revanche, en conséquence, il faut être vraiment prudent avec leur utilisation, et éviter toute erreur qui pourrait s’avérer grave en se référant à un(e) expert(e).

Attention, l’herboristerie ne s’oppose pas à la médecine moderne actuelle, loin de là. En revanche, elle permet de traiter des symptômes et de soulager tout en douceur des petites souffrances ou troubles du quotidien, souvent délaissés par la médecine pharmaceutique, mais qui perturbent pourtant la vie de tous les jours. Son champ d’action est très vaste, et agit aussi bien sur les affections physiques que psychiques.

Au niveau physique, d’abord, l’herboristerie peut aider à soigner des problèmes de peau (eczéma, acné, etc), des allergies, des varices, des infections (rhumes, grippes, sinusites, bronchites…), des problèmes digestifs (constipation, diarrhée, problèmes liés au foie en particulier), diverses douleurs (osseuses, articulaires, inflammatoires, menstruelles, musculaires, ou bien suite à un traumatisme), plusieurs problèmes liés à la ménopause ou à la prostate…




En plus de constituer un traitement pour soigner des troubles, l’herboristerie peut aussi être utilisée pour fabriquer des produits cosmétiques ou des produits d’hygiène, en utilisant certaines vertus régénérantes, nettoyantes et revitalisantes de plantes précises. On peut donc fabriquer des décoctions pour se laver, pour prendre soin de sa peau, de ses cheveux… etc.

D’un point de vue psychique ensuite, un(e) herboriste pourra vous procurer des remèdes au stress, à l’angoisse, aux insomnies, à l’anxiété, et même aux problèmes de mémoire par exemple.

Par ailleurs, même si elle n’est plus reconnue en France, l’herboristerie est l’une des médecines traditionnelles les plus utilisées et répandues au monde. Il existe donc de nombreuses dérives, qui peuvent être dangereuses, et qu’il faut pouvoir éviter ; pour cela, chacun se doit d’être bien entouré et bien conseillé, afin de pouvoir se soigner dans les meilleures conditions

L’herboristerie en pratique

Les plantes médicinales peuvent se préparer en fabriquant des teinture-mères de plantes fraîches mélangées à de l’alcool, ou bien en fabriquant des teinture-officinales de plantes sèches ( elles aussi mélangées à de l’alcool), en infusion, en décoction, en macération, en baume…

Chaque préparation est utilisée en fonction de la pathologie observée, et de la personne qui souhaite y avoir recours (bébés, enfants, personnes âgées…).  L’intérêt d’utiliser des plantes médicinales réside dans sa facilité d’adaptation : tous les remèdes peuvent être préparés individuellement, réalisés pour répondre directement aux besoins personnels de chacun.

Ce qui caractérise l’herboristerie, ce sont ses méthodes : on cueille des plantes directement, et l’on en sélectionne uniquement les parties nécessaires. Ensuite, trois méthodes principales sont utilisées pour réaliser les préparations : l’infusion, la décoction, et la macération. Selon le problème ou le souhait du patient, il existe différentes manières d’administrer ou d’absorber le remède : par lavement ou injection, par cataplasme ou application directe sur la peau (notamment à l’aide de compresses ou de lotion), par ingestion (sous forme de tisane, de gélule ou bien de poudre mélangée aux aliments par exemple), par bains de bouche ou gargarisme, par fumigation, ou bien par le bain du corps ou bien d’une partie précise dans de l’eau mélangée à la solution médicinale.

Origine

En France, le diplôme d’herboriste a été supprimé sous le régime de Vichy en 1941, sous la pression exercée par les pharmaciens depuis plusieurs années, qui conteste les résultats et la pertinence de l’herboristerie

D’environ 4500 à l’époque, il n’y en a malheureusement aujourd’hui pas plus de 10 en France ; l’herboristerie la plus ancienne étant celle du Père Blaize fondée en 1815 à Marseille.

Au contraire de la France, en Belgique, en Allemagne ou en Italie par exemple, plusieurs milliers d’herboristes existent et peuvent exercer librement leurs pratiques.

Légalement, seuls les pharmaciens ont le droit de vendre des plantes médicinales, bien que leur formation dans ce domaine soit de plus en plus évasive (par exemple, ils n’étudient plus la botanique).

Cependant, situation paradoxale, depuis 2014 un décret autorise l’emploi de plantes médicinales sous forme de compléments alimentaires qui peuvent être vendus par d’autres personnes que les pharmaciens. 542 plantes sont concernées, et la liste augmente constamment.

Actuellement, Joël Labbé, sénateur du Morbihan, se bat pour réhabiliter ce métier dans notre pays.

Il y a aujourd’hui en France 6 écoles reconnues par les professionnels, et qui proposent des formations en plantes médicinales, en abordant plusieurs matières (la botanique, l’anatomie, la biochimie, la pharmacognosie…). Elles délivrent en fin de cursus un certificat non reconnu, dans l’espoir qu’il le soit un jour.

A propos de l’auteur: Marjorie Miquel

Marjorie MIQUEL, praticienne en naturopathie, iridologie et réflexologie, diplômée de l’Institut Français des Sciences de l’Homme (Nice): https://www.ifsh.fr/

Je pratique la naturopathie depuis 2013, faisant appel principalement à la phytothérapie, j’ai choisi de me perfectionner et de suivre un cursus d’herboriste (spécialisation à la connaissance et aux usages des plantes aromatiques et médicinales), j’ai donc obtenu ma certification auprès de l’École Bretonne d’Herboristerie à Plouneour Ménez: http://www.capsante.net/wordpress/?page_id=357

Je suis inscrite au Syndicat des Professionnels de la Naturopathie

Depuis début 2018 je suis formatrice auprès de la fédération Edelweiss

et je peux désormais transmettre mes connaissances sur les Elixirs floraux (Bach et DEVA).

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