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Thérapie familiale: Définition, Bienfaits, Principes, Pratique, Histoire

By 29 August 2018August 27th, 2019Dans la tête, index

Thérapie familiale: Définition, Bienfaits, Principes, Pratique, Histoire

Définition de la thérapie familiale:

La thérapie familiale est une prise en charge visant à mieux comprendre un individu et le « système » dans lequel il a pu évoluer ou évolue encore. Il s’agit ainsi de ne pas considérer l’individu « seul » face à ses difficultés mais en constante relation avec les autres et replacé dans son contexte afin d’observer les répercussions de ces troubles sur l’environnement familial.

Elle s’inscrit de ce fait dans une approche systémique où la structure familiale peut être observée d’un point de vue externe afin d’en comprendre la dynamique, son organisation, les moyens de communication, les blocages, les fausses croyances, les peurs, les souffrances et dysfonctionnements.




Bienfaits de la thérapie familiale:

La décision de suivre ce genre de thérapie relève de la mise en évidence d’un besoin de situer le patient en souffrance –représentant ici le « symptôme » pour la famille- au cœur d’un réseau complexe (observation des mécanismes mis en place), afin de tendre à un nouvel équilibre au sein d’un système qui cherche à continuer à fonctionner tout en maintenant sa cohésion. Dans cette approche, le patient, désigné comme celui qui « pose problème », peut cependant masquer un dysfonctionnement dans le groupe.

Le problème à résoudre pourrait ainsi être finalement perçu comme une « valeur positive » d’autorégulation de ce système, car pouvant amener à un changement positif.

Principes:

Le thérapeute se doit de s’adapter à l’organisation (mythe, construction de la réalité, modes de relation et de communication) et ne pourra comprendre et intervenir au mieux qu’en mettant de côté ses propres représentations de ce que doit être une famille, organisation et rôle de chacun.

Il définit avec la famille les problèmes et objectifs à atteindre et doit viser à l’émergence d’autres possibilités, compétences et potentiels de fonctionnement, en laissant à cette famille le choix de la solution et en la soutenant dans ses décisions, car toute intervention qui chercherait à forcer un changement pourrait augmenter la rigidité de la structure familiale.

Cette thérapie permet aux patients de parler de leur relation aux autres et à eux-mêmes, de leur place et rôle au cœur de ce système, de mieux en comprendre les enjeux et attentes, ce qui peut permettre de voir les choses différemment, sous un autre angle, de se décentrer et d’apporter plus de souplesse dans l’organisation familiale, dans l’objectif de réduire la souffrance de ses membres.

En pratique:

therapie familiale

Elle permet de mettre en mots les difficultés, de dissiper les malentendus, les incompréhensions et de repartir sur de nouvelles bases si nécessaire.

Le thérapeute est là pour donner des pistes de réflexion, aider à la verbalisation, dissiper les non-dits, améliorer la communication, faire en sorte que chacun trouve sa place au sein du système et ainsi aider au cheminement dans la recherche de solutions propres.

Il se doit ainsi d’être formé afin d’acquérir « la bonne attitude », celle qui permet de ne pas être dans une position d’expert ou de celui qui est supposé savoir, mais qui aide et guide la famille dans la résolution de ses problèmes et vers l’émergence de nouvelles ressources.

Indications:

La thérapie familiale est indiquée lorsqu’un problème devient récurrent, ou même lorsque celui-ci est passager, et va désorganiser le noyau familial. Elle peut aussi être sollicitée lorsque les membres de la famille ont le sentiment de ne plus avoir de solutions ou ne voient plus les solutions possibles.

Elle peut aussi être proposée dans des situations où les dysfonctionnements relationnels deviennent source de souffrance et lorsque le contexte d’apparition de ceux-ci joue un rôle important.

Elle s’applique aussi dans le domaine de la pédopsychiatrie et des troubles chez l’adulte (troubles du comportement, problèmes d’addiction ou autres).




Histoire:

Il existe différents types de thérapie familiale selon le modèle de référence utilisé (thérapie structurale, intergénérationnelle, approche constructiviste ou autre), mais son origine est issue de l’école de Palo Alto (ville en Californie). Cette assemblée de chercheurs et de scientifiques a, par ses travaux, et notamment ceux de P. Watzlawick (spécialiste en sciences humaines), mené à  l’élaboration de la pensée systémique (permet de voir les interrelations plutôt que des relations de cause à effet ainsi que les processus de changement, afin de trouver des solutions qui règlent le problème et non seulement le symptôme), de la thérapie familiale et de la communication interindividuelle (modèle circulaire d’échanges, système d’interactions avec rétroactivité des échanges). Celles-ci ont ensuite évolué au cours des années et permis des champs d’intervention divers pour les thérapeutes.

Références:

Quelques livres :
ALBERNHE K., ALBERNHE, T. (2000). Les thérapies familiales systémiques. Paris: Masson.
AUSLOOS G. (1995). La compétence des familles. Temps, chaos, processus. Toulouse : Eres.
DENIS C., PERRONE L., SAVOUREY M., SOUQUET M. (2012). Courants de la médiation familiale. Lyon : Chronique Sociale.
HELLINGER B., ten HÔVEL, G. (2001). Constellations familiales : Comprendre les mécanismes des pathologies familiales. Gap : Le Souffle d’Or Eds.
LE GOFF J.-F. (2000). L’enfant parent de ses parents : parentification et thérapie familiale. Paris : L’Harmattan Eds.
NEUBURGER R. (2016). Les rituels familiaux : essais de systémique appliquée. Paris : Payot.
NEUBURGER R. (2003). L’autre demande : Psychanalyse et thérapie familiale. Paris : Payot.
NEUBURGER R. (2015). Le mythe familial. Montrouge : ESF Editeur.
PRIEUR N. (2009). Petits règlements de comptes en famille. Paris : Albin Michel.
SAVOUREY-ALEZRA M., BRISSON P. (2008). Re-créer les liens familiaux: Médiation familiale et soutien à la parentalité. Lyon : Chronique Sociale.
WATZLAWICK P. (1996). L’invention de la réalité – contributions au constructivisme. Paris : Seuil.

 

Quelques formations :

¤ Formation à l’intervention systémique et à la thérapie familiale (2 cycles de 2 ans) :
https://www.ipec-formation.fr/nos-formations/formation-longue
¤ Institut de Formation et d’Application des Thérapies de la Communication :
https://www.ifatc.com/
¤ Institut de Formation Systémique Montpellier Bruxelles : « Intervention et Thérapie Familiale Systémique »
http://www.ifsmb.fr/formations.php?formCatID=11&formCatGroup=1
¤ Institut Famille Lille Toulouse :
https://www.institut-famille.com/
¤ CECCOF Formation : « Intervention systémique et thérapie familiale – 1ère et 2ème année »
http://www.ceccof.com/nos-activites/nos-differentes-formations/intervention-systemique-et-therapie-familiale-1ere-et-2eme-annee
¤ Université de Toulouse : « Diplôme d’Université de Thérapies Familiales – Formation proposée sur 3 années universitaires »
http://www.univ-tlse2.fr/accueil/formation-insertion/formation-continue/diplome-d-universite-de-therapies-familiales-444072.kjsp
¤ Association Montpelliéraine de Thérapie Systémique :
http://amonts.fr/formations/
¤ Réseau & Famille : « Une formation à l’approche systémique »
http://www.reseauetfamille.fr/formations/les-formations-longues/

A propos de l’auteur: Emma Raharinandrato – Psychologue

Après une formation en Psychologie du Développement entre Montpellier et Poitiers, j’arrive sur mon premier poste en 2007 dans un centre de rééducation fonctionnelle en qualité de psychologue-neuropsychologue.

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